Une piscine pourquoi pas ?

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l Dès les premiers signes de la saison chaude qui s’annonce par des journées ensoleillées et torrides, les jeunes et moins jeunes manifestent leur désir de se mouiller pour se réhydrater la peau. Le besoin se fait si pressant qu’on pense aux rivières et oueds ou aux cuvettes remplies d’eau et où se forment de mini-piscines naturelles (thamda) creusées par l’eau. Celles-ci sont prises d’assaut par ces mêmes jeunes à l’image d’Assif Levaâl qui enregistre une animation de “bord de mer”, un lieu de concentration des jeunes chaque été et qui se répète depuis des générations, un endroit agréable qui offrait jadis un double plaisir : d’abord celui de faire “trempette” dans une eau fraîche et limpide, doublé d’un panorama féérique tout de verdure fait composé en majorité de lauriers roses qui fleurissent justement en été, odeur enivrante et ombre épaisse sont le produit de cette plante qui garnit les deux berges de cette rivière sur toute sa longueur. Au jour d’aujourd’hui, malgré quelques rejets d’assainissement qui l’ont polluée, ni même l’insécurité qui y règne, ces jeunes ne se décident pas à quitter ces lieux et continuent à piquer une tête sans tenir compte des risques qu’ils encourent en persistant à nager en “eau trouble”. L’une des premières solutions qui nous vient à l’esprit, et qui ferait office de contre-partie à cette rivière désormais impropre, est l’aménagement d’une piscine. Pourquoi pas ? Ce n’est ni les terrains, ni l’eau, ni encore moins les moyens qui manquent. Il suffirait seulement d’une volonté des pouvoirs publics pour créer cet espace de loisir et, de plus, une entrée payante renflouerait les caisses de l’APC, en plus de la création de quelques postes de travail. Les recettes récoltées serviront à couvrir largement et les frais d’entretien de l’ouvrage et la rémunération du personnel affecté pour sa gestion, nous sommes convaincus qu’il suffirait seulement de lancer le projet. Aucun des nombreux entrepreneurs stationnés à Saharidj n’aurait le cœur de refuser de prêter main-forte à titre bénévole pour le concrétiser au même titre que le Mouvement associatif réputé pour sa disponibilité, surtout s’agissant d’une opération au profit de la jeunesse ou l’utilité publique. Toutes les communes de la daïra de M’chedallah peuvent se permettre chacune d’avoir leurs propres piscines, une manière d’absorber l’excédent de la source noire utilement, ce qui soulagerait à coup sûr les services de l’hydraulique “débordés” au sens large du terme et qui ne savent plus comment “écouler” cet extraordinaire débit venant de cette source, un débit qui fait la “source” des problèmes de ce service occupé à faire face presque quotidiennement aux incidents créés par la forte pression de l’eau et qui résultent de l’éclatement de la tuyauterie du réseau de captage, fissurations des châteaux d’eau, sans évoquer les dégâts que cause cette eau en furie, une fois échappée de son circuit. Ces piscines dont l’eau doit être renouvelée chaque fin de journée doivent être aménagées en légères surélévations de manière à ce que la vidange puisse être récupérée et utilisée pour l’irrigation des terrains agricoles proches, manière de joindre l’utile à l’agréable.

Omar Soualah

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