Les dépenses engagées par l’APC pour aménager les anciens locaux de la gendarmerie en centre culturel s’avèrent finalement inutiles. Lorsque la brigade de gendarmerie a changé de domiciliation, déménageant à la sortie Est de la ville, la commune a récupéré le site datant de la colonisation. Bien que les lieux soient déclarés vétustes, ils n’ont jamais menacé de tomber en ruines, vu qu’ils étaient bien entretenus par leurs anciens propriétaires. La vue extérieure était de celles qu’on aimerait immortaliser par une photographie. Ce qui explique le courroux des citoyens lorsqu’on ne sait par quel miracle on a voulu changer le décor, en détruisant carrément ce bijou architectural pour le remplacer par une masse de béton ayant un seul avantage, celui de créer quelques locaux commerciaux. Cela devient une maladie à Ain El Hammam. Le commerce avant tout. Ce que les initiateurs du projet n’avaient pas prévu est le mouvement du terrain suite aux vibrations et à sa fragilisation par les engins de déblaiement. Des lézardes sont apparues à l’intérieur de la bâtisse qui n’est plus celle qu’on avait aménagée en centre culturel à coup de millions.Officiellement l’ex-Michelet possède un centre culturel depuis plusieurs années. Il a même été baptisé “Centre culturel Matoub-Lounès”. Il sert en réalité de salle polyvalente ou d’aire de stockage. Au début de chaque année scolaire, pour soulager le service d’état civil dépassé par la demande, on y aménage un bureau pour la délivrance d’extraits de naissance et autres. Lorsque l’APC reçoit des dons à distribuer aux nécessiteux, le “centre culturel” est tout désigné pour la distribution. Quant à la culture, si elle n’a pas droit de cité à Ain El Hammam, c’est parce que, comme le sport, ils n’ont pas de lieux où s’exprimer.
Nacer B.