n Un lâche guet-apens a coûté la vie à sept militaires, mercredi aux environs de 21h à Ahnif, à l’est de Bouira. C’est le premier acte terroriste enregistré dans la région depuis que le peuple a voté en faveur des dispositions de la réconciliation nationale.Les sept jeunes et leurs camarades veillaient cette nuit-là sur la République, cette République disposée à tourner la page “sans la déchirer”, s’exerce-t-on à la phraséologie non-sens, cette République qui s’est engagée à pardonner même à ceux qui ne lui ont jamais demandé pardon. Naïveté ou, s’agit-il réellement d’intrigues au sommet, comme adore-t-on à spéculer chez le coiffeur du coin et dans le café maure d’Ahnif ?Jeudi, Archem rappelait les “attributs naïfs” d’un étudiant intégriste devenu près d’un quart de siècle plus loin, idéologue sans pour autant renoncer à sa naïveté assassine. Pour rappel, l’étudiant qu’il était, avait naïvement glissé une hache dans son cartable entre des feuilles volantes griffonnées lors de halakats clandestines et esquissant déjà les contours d’une république islamiste.L’étudiant est devenu adulte au sens étymologique du mot. Sa naïveté, elle aussi, est devenue adulte, au sens “politico-intégriste” du concept. Sa hache est arrivée à maturité. Elle s’est transformée en RPG7 pour aller semer la mort ça et là à travers le pays qui a fortement applaudi l’idée de la paix à retrouver.La république islamique est toujours confinée dans quelques maquis. Mais, elle est plus que jamais dans les délires jamais tus et de plus en plus voraces d’intégristes qui pensent que le citoyen est assez naïf pour les croire.La République est-elle naïve au point d’essuyer des tirs RPG7 dans le dos ? L’avenir peut-être nous le dira. En attendant sept jeunes ont trouvé la mort. Mais l’âme n’étant pas “sujette à mourir avec le corps”, comme le pense Descartes, les sept âmes des sept martyrs et celles de beaucoup d’autres nous rappelleront à chaque instant notre devoir, celui de ne jamais prendre des vessies pour des lanternes.
T. O. A.
