Pour l’étude des œuvres de Tahar Djaout dans l’école algérienne

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Treize années après sa disparition, le nom de Tahar Djaout est aujourd’hui revendiqué en tant qu’école par des intellectuels algériens.Avant-hier, samedi, des hommes de lettres, journalistes et intellectuels, amis et membres de la famille Djaout se sont réunis à la Bibliothèque nationale du Hamma pour demander aux responsables de l’enseignement public d’intégrer l’étude de Djaout dans le programme scolaire.Une école privée, Les Glycines, qui étudie dans son programme les textes de Djaout, a été invitée à l’occasion par l’organisateur de ce rendez-vous commémoratif, l’association « Zinat El Kaâda », afin de présenter le fruit de cette pédagogie sur les écoliers. Dix écoliers ont lu, à tour de rôle, un extrait des textes poétiques du défunt. Des conférenciers ont été invités pour témoigner sur l’homme, le journaliste, le romancier et poète qu’il était, dont Rachid Rezzagui, président de « Zinat El Kaâda », Amine Zaoui, directeur de la Bibliothèque nationale, Hadj Meliani, à travers son passage dans un film documentaire de l’émission « Aqwass », réalisée par Ben Aouda Bouhdjar et présentée par Amine Zaoui. »Je connaissais à peine Tahar Djaout, je l’ai vu deux ou trois fois après avoir réalisé une interview télévisée avec lui. Mais je précise que je l’ai très bien connu à travers son texte. Nous avons perdu un symbole de l’écriture », dira Zaoui.Effectivement, un symbole de l’écriture, a-t-il précisé, puisque Tahar Djaout le confirme lui-même, dans ce documentaire en disant : « Je préfère qu’on dise de moi cet écrivain et non ce romancier même si j’écris des romans car ce mot d’écrivain est lié beaucoup plus à l’écriture ».Le président de “Zinat El Kaâda”, le poète Rachid Rezzagui a fait un appel, plus particulièrement, au nom de son association à soutenir le programme pédagogique avec d’illustres hommes de lettres, tels que Djaout. »Nous revendiquons, aujourd’hui, l’intégration de l’étude des œuvres de Tahar Djaout dans nos établissement scolaires, car c’est un intellectuel qui a tant donné à l’Algérie et continue toujours à le faire, à travers ses œuvres. Nous espérons également que le système pédagogique sera renforcé par des noms tels que ce maître disparu », dira Rezzagui.Une exposition de livres signés Tahar Djaout était au rendez-vous. Parmi ces livres, la Bibliothèque nationale a présenté L’exproprié, Les chercheurs d’os, L’invention du désert. Dans les nouvelles, Les rets de l’oiseleur, L’œuvre poétique, L’oiseau minéral et autres ont été au cœur de l’exposition.Ce défunt écrivain algérien est né en janvier 1954 à Azeffoun, précisément à Oulkhou. Il étudie les mathématiques, mais il choisit la littérature. Par sa plume, Tahar Djaout se fait un nom parmi les grands écrivains et journalistes algériens. L’amoureux du verbe ne cesse d’écrire que lorsqu’il tombe sous les balles assassines du terrorisme, un certain 26 mai 1993.

Fazila Boulahbal

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