“Motiver l’investisseur étranger par un environnement touristique”

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L’impact de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, a fait, hier au forum d’El Moudjahid, l’objet d’une conférence- débat qu’a animé M. Benyahia Farid, économiste et enseignant à l’université de Constantine.Le conférencier a rappelé que l’Algérie a commencé les négociations de son adhésion en 1994, mais la décennie noire a freiné l’aboutissement de ces dernières. Avec le retour de la paix, l’Algérie est passée de l’économie socialiste à l’économie de marché. M. Benyahia a souligné que la privatisation est devenue une évidence, mais la question qui s’impose dans ce cadre est que doit-on privatiser ? Sur ce point, il dira que l’Etat algérien doit privatiser certains secteurs et rentrer en partenariat en gardant le monopole dans d’autres, notamment, les grandes entreprises telles qu’Air Algérie, la CNAN….etc. Pour l’investissement, il dira que l’Etat doit aider et encourager les investisseurs algériens pour permettre au produit local de répondre aux normes internationales de la qualité et des prix, c’est-à-dire, avoir une bonne qualité et à des prix compétitifs, pour ce, il demandera aux autorités « de mettre la main dans les poches « . La privatisation des hôtels et le développement du tourisme est l’une des motivations les plus urgentes que doit prendre l’Etat algérien, a souligné Benyahia. Ce secteur enthousiasmera, certainement d’avantage les investisseurs qui arriveront prochainement au pays. En évoquant l’importation, il donnera l’exemple du commerce de véhicules qui est estimé à huit cents millions de dollars ( 800.000.000 $ ) par an, ce coût permettra la construction de 8 unités de production et la création de 10 000 emplois. Le Professeur a insisté sur la nécessité d’une prise en charge du secteur de l’agriculture par l’Etat à travers des subventions qui assurent son développement. Selon l’interlocuteur, l’adhésion de l’Algérie à l’OMC ne peut être que bénéfique. Avec l’avancée technologique, le monde n’appartient pas aux faibles. Par contre, il a tenu à souligner le manque de médiatisation de ce projet qui a une importance majeure pour le devenir de l’Algérie.Questionné par un confrère sur la différence entre une Algérie dans l’OMC et une Algérie en dehors de l’OMC, il répondra en toute simplicité que c’est exactement le cas d’une Algérie à l’ONU et une autre en dehors.A la fin de la rencontre, un expert en économie a pris la parole afin de féliciter M. Benyahia pour l’effort qu’il a fourni en écrivant son ouvrage tout en lui suggérant de l’approfondir afin qu’il soit plus bénéfique pour les cadres et chercheurs dans le domaine.

Fadila Bouziane

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