Pérenniser l’œuvre de Azzedine Meddour

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Figure emblématique du 7e art de renommée nationale et internationale, l’éternel Azzedine a gravé son nom parmi tant d’autres figures historiques, symboles d’identités authentiques de notre nation. Ses œuvres phares, son travail cinématographique laborieux et consciencieux et son respect de la valeur humaine qui constituent une véritable avancée vers le développement et l’épanouissement de la culture nationale, maintiendront son nom gravé à jamais dans nos mémoires et dans celles des générations à venir.L’éternel cinéaste et homme de culture, né à Sidi Aïch le 8 mai 1947, a rendu l’âme le 16 mai 2000 à l’âge de 53 ans suite à une longue maladie. Il repose en paix en terre de ses origines au cimetière Tiguert El Djamaâ à Akbiou commune de Timezrit. Notre cinéaste, homme historique, a vécu sa prime enfance dans sa ville natale. Il a poursuivi ses études de lettres françaises avec brio et succès à l’université d’Alger puis ses études de cinématographie au V GIK à Moscou de 1971 à 1978. Notre figure emblématique se maria en 1977 avec la Russe Erina qui lui donné deux braves petites héritières, Mounia et Yasmine, qui ont suivi leurs études en France. Orphelin à un très jeune âge, Azzedine aîné de ses frères, assura non sans peine la charge de la responsabilité familiale : «iI a été pour moi le père, le grande frère et surtout l’ami», témoigna son frère Kamel.En 1993, Azzedine fonda le RAIS (Rassemblement des artistes intellectuels et scientifiques) puis devint vice-président de l’ARPA (Association des réalisateurs producteurs algériens).S’employant à perpétuer son œuvre, l’association Ciné+ en collaboration avec le Festival du film amazigh, le CNCA et l’APC de Timezrit lui ont rendu un grand hommage du 28 au 30 juin à travers un programme riche en activité cinématographique. En plus du dépôt de la gerbe de fleurs et du recueillement devant sa tombe, l’association a donné des témoignages sur la vie et l’œuvre du producteur, des projections en plein air dans différents villages du film «Adrar n Baya», projection et débats autour du documentaire «Jugurtha» avec le réalisateur Mokrane Aït Saâda, et la projection du film «Hna fi Hna».«Cet hommage animé par des hommes du domaine du 7e art ne permet pas simplement de conférer plus de valeur à l’œuvre de Azzedine mais aussi contribue à la création d’espaces d’expression culturelle pour la motivation des jeunes à la création de productions cinématographiques et éducatives», explique un organisateur. Azzedine avait dit un jour : «Produire, c’est aider le peuple algérien à se remémorer, se souvenir de sa culture, à faire revivre son passé et témoigner de la faculté de résistance du peuple».

Bio-filmographie de Azzedine Meddour1978 : Réalisateur à la TV algérienne puis l’ENPA1980 : «Les nouvelles croisades» série de 8h en 7 parties qui obtient le premier prix du festival du Caire et de Ouagadoudou1982 : «La fillette et le Papillon»1983 : «Entre nous», une fiction qui obtient le prix spécial du jury à Prague1985 : «Combien je vous aime», 1er prix du Festival américain1986 : «Polisario année 15» documentaire1988 : «Un survivant raconte» documentaire1990 : «Des faits et des faits», série de 23/26 minutes1991 : «La légende de Tikjda», documentaire en tamazight1992 : «Djurdjura»1993 : «Le chacal doré», prix du jeune public au Palaiseau1997 : «La montagne de Baya» 1er long métrage cinématographique en tamazight1998 : «La douleur muette»1993 : Azzedine devint actionnaire d’Imago Production qui co-produit «La montage de Baya».

N. Yakouben

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