A l’approche des examens, les élèves s’affolent. La plupart d’entre eux, n’ont pas en effet fini les programmes et ce n’est pas le dernier trimestre qui va régler les problèmes. Ce «trimestre», dans la plupart des établissements, se réduit généralement à un mois d’études, dans le meilleur des cas à un mois et demi. Aussitôt le retour des vacances scolaires, il faut faire les devoirs, ce qui peut prendre un mois, puis les compositions et les conseils de classe. Il reste alors peu de choses aux cours. Dès lors, se pose la question : comment rattraper les retards accumulés, notamment les mois de grève de l’année dernière ? On se rappelle la promesse des enseignants de tout faire pour rattraper le retard, «même s’il fallait, disaient-ils à l’époque, travailler le jeudi après-midi et le vendredi !». Quelques cours ont été organisés dans certains établissements, puis, plus rien. A l’élève de se débrouiller ou alors de prendre des cours complémentaires…payants ! Car les enseignants qui n’ont pas le temps de faire des heures supplémentaires gratuites, ont en, pour donner chez eux, des cours payants. Certains enseignants vont quand même essayer de combler le retard, en distribuant des polycopiés : et encore, à condition que l’administration accepte de faire les tirages qui, dit-on, sont coûteux, comme si les quelques milliers de dinars que l’on dépense en encre et en papier ruinent les établissements. Et même quand les copiés sont réalisés, cela ne veut pas dire que le problème est réglé : un policopié, comme chacun sait, ne remplace pas les explications du cours. Mais comme on dit, «faute de grives, il faut se contenter de merles». Bonnes révisions quand même !
S. Aït Larba