«Au quotidien, on vit avec le sentiment de laissés-pour-compte. Et par malheur, on n’y peut rien», lance en notre direction Abdelghani, un jeune pêcheur. Les mots montrent à quel point ces marins sont délaissés par les autorités compétentes. Ils sont plusieurs en fait à ne pas bénéficier ni du soutien ni d’aides aux actions et opérations d’investissement dans le domaine de la pêche. Depuis peu, 25 jeunes de la région ont tiré profit de l’appoint des pouvoirs publics, provenant de ministère de la Solidarité nationale.Une embarcation équipée d’un moteur, soit une valeur de 30 millions de centimes, a été l’aide accordée pour chacun d’eux. Mais, restent toujours d’autres jeunes, par dizaines qui demandent le support et qui en ont besoin.Bien plus, d’autres encore, à l’instar de Abdelghani, ont reçu leurs décisions provisoires, sans pour autant obtenir le matériel alloué. Les décisions d’octroi précitées sont affectées au titre du Fonds national de développement de la pêche et de l’aquaculture (FNDPA), et ce dans le cadre du plan de la relance économique. «Au début, ces fameuses lettres ont vraiment donné des ailes à notre espoir. Mais, par la suite, il s’est avéré qu’elles nous ont été remises en vain», regrette notre interlocuteur en exhibant sa décision. «On s’est également rendu au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques pour soulever ce problème. Seulement, nos demandes sont, toutes sans exception, restées lettre morte», poursuit-il.Les jeunes pêcheurs ne savent, somme toute, à quel credo se vouer pour aboutir au terme de leur calvaire. Leur cri recevra-t-il d’écho favorable ?
M. A.