Les enquêtes diligentées depuis trois mois environ au niveau de l’OPGI de Bouira (CF précédentes éditions de la dépêche de Kabylie) viennent de livrer leurs premières conclusions avec la mise en détention, vers la fin de la semaine passée, du directeur de cet organisme et l’un de ses proches collaborateurs, en l’occurrence le chef de services des marchés de ladite direction. Les enquêtes, menées différemment d’abord par la brigade économique de la Gendarmerie nationale puis par les éléments de la police judiciaire qui avait lancé ses investigations sur ordre du procureur général, ont permis de faire toute la lumière sur plusieurs affaires de détournement et de falsification de documents. Néanmoins, et selon nos sources, la plus importante de ces affaires indélicates serait liée à la réfection d’une l’enveloppe globale estimée à quelque 800 millions de centimes. Le marché en question aurait été cédé à trois entrepreneurs différents. Ainsi, les éléments de l’enquête ont fait ressortir entre autres que le projet en question n’a été réalisé que sur papier alors que sur le terrain rien n’a été réellement fait. Nos sources précisent en outre que pour les besoins de l’enquête, d’autres entrepreneurs et partenaires de l’OPGI seront interpellés et auditionnés par le juge chargé de l’instruction et le dossier risque de connaître de nouveaux rebondissements. Cela étant, l’affaire de l’OPGI de Bouira est loin d’avoir dévoilé tous ses secrets car, selon certaines indiscrétions, d’autres dossiers seraient sur le point d’être réexaminés et d’autres arrestations ne sont pas à écarter.
A. S.