Des marchands mécontents quittent l’enceinte

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Petit à petit, et au terme d’une confusion qui aura durée plusieurs semaines, le visage de la gare routière de Bouira est en passe de reprendre ses formes habituelles. Cela fait juste quatre jours que le marché hebdomadaire a ouvert ses portes, au grand bonheur des marchands des fruits et légumes et des commerçants de tout bord qui élisaient domicile sur ce site avant sa fermeture, pour des travaux d’aménagement. Pour ce faire, les autorités communales avaient prévu un délai de quinze jours et cela a même fait l’objet d’une grand annonce placardée à l’entrée du marché ; néanmoins, les travaux de nettoyage et de réfection se sont inscrits dans le temps et cela n’a guère éviter de faire, durant plusieurs semaines, du quartier de la gare routière un bazar à ciel ouvert ou une sorte de foire où tout se vend et s’achète dans une anarchie indescriptible. Pendant ce temps, les espaces environnants, les trottoirs et aussi la chaussée devant mener à la station des bus ont été squattés non sans causer de réels désagréments aux automobilistes et aux passants qui, souvent, ne savaient plus où mettre les pieds sans risque de piétiner la marchandise. A présent, les locataires du marché ont repris place à l’intérieur de la structure ; certains, par contre, ont carrément refusé de rejoindre les étals qui leur ont été affectés, arguant de ce fait que les taxes et les droits de place pratiqués, qui s’élèvent à 250 dinars/jour (150 DA pour les droits de place et 100 DA pour le gardiennage), sont excessives. En somme, parmi les 135 commerçants ambulants ayant bénéficiés d’une place dans l’enceinte du marché, de nombreux marchands de fruits et légumes ont préféré abandonner leurs étals pour aller exercer leur activité à l’extérieur du marché. Pour l’heure, aucun compromis entre les marchands mécontents d’une part et les autorités communales et les détenteurs des droits de place d’autre part, ne semble pointer à l’horizon. Les contestataires estiment pour leur part que les 250 DA de charges par jour, sans compter les frais du transport est une chose inconcevable. Et au rythme où va le mécontentement des locataires du marché, il n’est pas exclu de voir tous les commerçants quitter l’enceinte du marché et aller étaler leurs marchandises sur les trottoirs d’en face. L’anarchie de la gare routière, qui avait prévalu le long de la période de la fermeture du marché serait-elle de retour ? La réponse serait sûrement affirmative si les services compétents ne faisaient rien pour arrêter l’hémorragie.

Anis S.

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