«Pas moins de 244 médicaments sont actuellement en rupture de stock», a affirmé, hier, le président du Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO).
Pour que cette pénurie ne perdure pas dans le temps, le président du SNAPO, Messaoud Belambri, appelle à l’accélération du programme signé fin février 2019 par le ministère de la Santé. S’exprimant hier sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, Messaoud Belambri a indiqué que «cette situation aura tendance à perdurer dans le temps, si le programme en question n’est pas accéléré».
Ce programme permettra, selon lui, de faire la jonction avec le stock des traitements importés pour couvrir les besoins de la période 2018. Dans ce cadre, le président du SNAPO a conclu que «la politique du médicament est défaillante depuis des années», en dépit, dit-il, des nombreuses alertes lancées par son syndicat depuis 2005 et 2006. Au passage, il relève que la cellule de veille créée pour éviter ces types de distorsions n’a pas permis de les éviter.
Pour M. Belambri, il y a nécessité de revoir de fond en comble le dispositif de gestion des produits de soins d’autant, signale-t-il, qu’il y a des instances qui existent, à l’exemple de l’Agence du médicament et du laboratoire national du contrôle, dont il relève cependant des carences. Il a constaté dans ce contexte que si l’on en est arrivé à ces «problèmes insurmontables», c’est parce que, constate-t-il, on est restés bloqués par des difficultés d’ordre réglementaire et technique qui n’ont pas été traitées.
Des possibilités de malversations dont pourrait être l’objet le secteur du médicament, l’invité affirme que celui-ci est soumis à une transparence des plus rigoureuses lui permettant de les éviter. L’intervenant a attribué les perturbations observées sur le marché des médicaments et pénurie répétitives, aux opérateurs «non professionnels, connus et signalés à diverses reprises».
L. O. CH