Lors d’un point de presse organisé au terme de sa visite au niveau de la wilaya de Bouira, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pèche, M. Sid Ahmed Ferroukhi, a annoncé une série de mesures en faveur des agriculteurs.
Parmi ces facilitations, l’hôte de Bouira indiquera l’ouverture, dès le 15 août prochain, d’un guichet unique pour les agriculteurs ayant souscrit au crédit «Rfig», dans le but, selon le ministre, de «bien préparer la prochaine campagne agricole». Cette décision intervient suite à la multiplication des réclamations des agriculteurs, éprouvant des difficultés à rembourser leurs créances.
À ce propos et interpellé par le président de l’association des agriculteurs de la wilaya, M. Ferroukhi annoncera que les dossiers des agriculteurs voulant obtenir un «rééchelonnement» de leurs dettes seront étudiés au cas par cas. Mieux encore, le ministre s’est montré très conciliant vis-à-vis des agriculteurs «récalcitrants», qui, dans les faits, sont «étranglés» par la crise qui secoue ce secteur, en déclarant : «L’État est là pour accompagner les agriculteurs en difficulté.
Nous allons nous atteler à trouver des mécanismes d’aide visant à donner une bouffée d’oxygène». Concernant l’épineux problème du stockage de la pomme de terre, afin de faire face aux périodes de «disettes» et se prémunir contre la flambée de ce tubercule, M. Ferroukhi préconisera le «renforcement et l’intensification» des chambres froides à travers tout le territoire national. Ces annonces ont été favorablement accueillies par les agriculteurs locaux. Ces derniers ont unanimement noté «le sens de l’écoute» du ministre. Il est vrai que M. Ferroukhi a, lors de sa visite, consacré énormément de temps à l’écoute et l’analyse des diverses préoccupations exposées par les agriculteurs qui sont venus à sa rencontre.
Le petit «bémol» remarqué réside dans le fait que le tout nouveau ministre, qui était auparavant au département de la Pêche, ne donnait pas l’impression de ne pas maîtriser à la perfection les dossiers liés à l’agriculture. Lors de son périple, le premier responsable du secteur de l’agriculture à l’échelle du pays a inspecté le projet de réhabilitation de l’abattoir avicole EPE/AVIB situé dans la commune de Bouira, et plus précisément à Sidi Ziane.
Là encore, M. Ferroukhi a pris tout son temps pour écouter les complaintes des aviculteurs, notamment ceux de la filière ponte. Cette dernière est, selon les responsables de ce projet, «en crise». Par la suite, la délégation officielle a mis les voiles pour la commune d’El Hachimia, où elle a eu à se pencher sur l’état d’avancement du projet de réalisation d’un complexe avicole d’une capacité de production de 455 000 poules pondeuses dans un premier temps, et un million cinq cent mille poules pondeuses à long terme, et exporter 80% de la production, selon le responsable de ce complexe, M. Abdeldjalil Hadiouche.
Composé de trois étages, de six hangars et d’un bloc administratif, le complexe avicole, une fois réalisé devrait créer entre 120 et 130 emplois directs pour les jeunes de la région, dont 60 postes seront réservés pour les cadres supérieurs, fera savoir M. Hadiouche. À titre de rappel et en ce qui concerne la production avicole, Bouira est quasiment une «référence», car elle occupe, depuis des années, la première place, avec une production estimée à 315 700 quintaux par an. Pour les œufs, avec une production de 355 800 000 unités, la wilaya se hisse à la quatrième place à l’échelle du pays, soit 06% de la production nationale.
Ramdane B.