Si nous avions écrit “la tension monte” au sujet de la dégradation du réseau routier à Aït Yahia Moussa, c’était une réalité. Effectivement, l’action que devait mener les comités de village du versant est allant d’Yallalène jusqu’à Ath Houalhadj en passant par Ighil El Vir et les hameaux environnants et qui consistait en la coupure de la RN 25 a été reportée in extremis. “Nous nous sommes mis d’accord sur cette action. Elle allait avoir lieu lundi dernier. Car nous avons jugé qu’elle était le dernier recours pour faire entendre nos voix”, nous a confié un membre de la coordination des villages concernés. Et d’ajouter : “Si nous l’avons annulée c’est parce qu’il y a eu du nouveau par rapport à ce problème. A la dernière minute, nous avons été informés que cette route allait finalement être réfectionnée. Ce chemin communal d’une distance de quatorze kilomètres et cinq cents mètres de la RN 25 d’Yallalèche jusqu’au chef-lieu de commune en passant par Ighil El Vir sera bitumé”, a conclu notre interlocuteur. Cette décision est venue à point nommé soulager un tant soit peu les habitants et les usagers de cet accès routier. Si ce tronçon était goudronné, il resterait tout de même cette proposition d’obtenir aussi un projet pour la réfection du chemin communal reliant la ville de Draâ El Miza à Draâ Sachem.Cet axe est très important quant on sait qu’il est d’abord un raccourci pour aller à Tizi Ouzou et ensuite une manière de multiplier les communications entre les villages de ce versant. Néanmoins, il est temps aussi d’inscrire d’autres routes dont l’importance n’est plus à démontrer pour en finir définitivement avec ce réseau en grave dégradation. On citera les routes de Tachtiouine et de Tafoughalt, surtout que celles-ci peuvent être classées comme étant des routes départementales. Toutes deux relient les villages concernés ainsi que le chef-lieu l’ex-Oued Ksari à la wilaya de Boumerdès.Nous avons appris par ailleurs, que les deux routes précitées seront elles aussi bitumées dans le cadre de programme sectoriel. En tout état de cause, le réseau routier dans cette région ne mérite pas seulement une réfection mais surtout un entretien permanent. Car, il ne sert à rien de débloquer des sommes faramineuses pour une telle réfection, et laisser les eaux pluviales suivre le plus normalement du monde leur cours au milieu de la chaussée. La direction des travaux publics ainsi que les collectivités locales doivent tout de même faire en sorte que ces routes soient régulièrement entretenues. Après l’éducation et l’alimentation en eau potable, nos régions ont besoin d’un réseau routier conforme aux normes car il n’échappe à personne que la majorité de nos routes sont impraticables en raison de leur délabrement d’une part et de leur vétusté d’autre part.
Amar Ouramdane
