Des citoyens qui veillent à la quiétude des citoyens…

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Le commissaire de police Madjid Kebyche, nous raconte l’histoire d’une jeune femme qui a été sauvée par ses éléments de la BMPJ (brigade mobile de la police judiciaire) de Oued Koriche durant la soirée du 3 du mois courant, la victime a été abandonnée par son ami au lieudit, Diar el Kaf. La dame, ajoutera -t-il, a fait l’objet d’une agression par vingt-trois personnes armées d’armes blanches. La brigade de Oued Koriche est la première brigade mobile de police judiciaire, en Algérie. Créée le 17 juillet 1994, elle intervenait dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Actuellement, avec le retour de la paix et l’affluence du banditisme et de la toxicomanie, le champ d’intervention de cette dernière s’est élargi au combat de tous les fléaux sociaux.En outre, le commissaire nous a expliqué que la toxicomanie et le banditisme sont des fléaux qui prennent de l’ampleur. Aujourd’hui, ajoutera-t-il, la toxicomanie n’épargne aucune catégorie, en se propageant dans les lycées, voire les CEM et chez nos filles. De son tiroir, il sort une panoplie de couteaux de tous genres, une plaquette de comprimés  » madame courage « , un étrange tube de pattex tout neuf, mais rempli d’air. « Ce n’est qu’un petit échantillon des objets que “l’oulidette” (mes éléments) ont pu récupérer pendant une de leurs sorties sur le terrain ».Notre visite à cette BMPJ a été une des haltes programmées sur la base d’un plan de travail arrêté avec le commissaire principal Aït Radhi Ferhat à la sûreté de daïra de Bab El Oued. Ce dernier nous a permis d’accompagner ses éléments pendant une journée de travail coïncidant avec le 44e anniversaire de la Police algérienne. Ait Radhi a tenu à souligner qu’ »à travers les portes ouvertes organisées par la sûreté de daïra de Bab El Oued, les 16 et 17 juillet 2006, on voudrait démontrer le véritable rôle du policier, et en même temps dire que le policier de 2006, n’est plus celui des années 70 qui était répressif. Aujourd’hui la direction de la Sûreté nationale exige de ses éléments une formation selon la spécialité. Elle aspire à une police communicative, mise au service du citoyen ».Notre première station fut le SSP (service de la sûreté publique), où ami Hammou, chef de service nous a emmené en balade à travers les trois barrages fixes, implantés dans les rues de son secteur afin de réguler la circulation. Hammou a exprimé son soulagement depuis la mise en application de la loi du 10 novembre 2004, grâce à laquelle, les citoyens sont devenus plus vigilants et plus attentifs, ce qui a permis une baisse du taux des accidents. Arrivés à la place des Martyrs, le chef du SSP nous a montré vingt-trois éléments mis en place pour empêcher les vendeurs ambulants d’étaler leurs marchandises contrefaites sur les trottoirs. Il a ajouté qu’il faut arriver en place avant eux pour pouvoir les gérer. Pendant la tournée, Hammou utilise son poste-radio pour donnait des instructions aux agents afin qu’ils interviennent à chaque fois qu’il constate une infraction par un stationnement gênant. Le chef a précisé que ses éléments sont dévoués et courageux. A notre retour au siège de la sûreté de daïra, M. Sahraoui, chef de service du GMAC (groupe mobile anti- criminalité) et adjoint-chef de service de la PJ (police judicaire) nous attendait pour nous emmener avec lui en patrouille à bord d’un 4X4. A la cité Pérez située au Climat de France, Sahraoui a soupçonné deux jeunes dont le comportement était douteux. Nous nous sommes rapprochés des individus en question, presque arrivés à leur niveau, l’un d’eux a dit au deuxième « Tchakh Eddoula » (attention, l’Etat) et ils se sont dépêchés de prendre la fuite. Plus rapides que les suspects, les policiers leur ont ordonné de se mettre contre le mur avant d’entamer la fouille. L’un des interceptés n’avait pas ses papiers sur lui. Ce dernier à commencé à se justifier en disant qu’il habitait juste à côté et qu’il a oublié ses papiers à la maison. Sahraoui nous a affirmé que son travail nécessite beaucoup de patience et de courage. Pas plus tard que ce matin, affirmera-t-il, « nous avons réussi à arrêter  » mamou « , un vendeur de drogue réputé à Bab El Oued. Grâce à la collaboration des citoyens, nous avons pu procéder à l’arrestation de ce malfaiteur, ce qui nous a pris énormément de temps. Nous avons des éléments qui travaillent en civils et en groupe, ils sont présents dans les cafés maures, dans les marchés, dans la rue, ils sont partout pour intervenir à chaque fois que nécessaire ». Sahraoui nous a accompagné par la suite à la BMPJ de Hammamet, où l’officier Maameri nous a reçus et expliqué que : « Vu le nombre important de la population de Bab El Oued, notre BMPJ est venue partager le secteur avec la brigade de Oued Koriche, en cernant les daïras de Rais Hamidou et Bologhine. Mis à part les affaires de terrorisme, mes éléments n’hésitent jamais à venir en aide aux citoyens, la sérénité et la sécurité, de ces derniers sont le souci majeur de mes policiers ». La brigade de Oued Koriche fut notre prochaine destination, là où nous avons rencontré le commissaire Kebyche qui nous a relaté les hauts faits d’armes de son équipe.

Fadila. Bouziane

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