Le voyant est au rouge à Amizour, suite à une découverte fortuite, samedi dernier, de deux cigognes malades. Les deux oiseaux ont subi une chute libre depuis la cheminée d’une vieille bâtisse, située en plein centre-ville où ils nichent.La nouvelle s’est répandue telle une traînée de poudre et a provoqué un début de psychose surtout que les deux cigognes présentaient, selon des témoins oculaires, des signes tels que des larmoiements et des tuméfactions, semblables à ceux de la grippe aviaire. Sitôt alertés, les services des forêts de la circonscription d’Amizour se sont dépêchés sur les lieux pour mettre des balises autour des deux volatiles avant de procéder à leur acheminement selon les moyens dictés par les normes universelles vers des laboratoires vétérinaires afin de mener l’enquête sur la nature de leur pathologie. La séquence révéleratrice prendra le temps qu’il faut aux spécialistes pour rendre compte du résultat de leurs recherches biologiques.Au cas où la présence du virus de la grippe aviaire se confirmera par les analyses, Amizour serait considéré comme le premier foyer d’apparition d’un cas de grippe aviaire animale en Algérie. Il faut rappeler par conséquent que cette épidémie ayant fait plusieurs victimes dans le monde est une maladie animale causée par le virus H5 N1 qui peut se transmettre à l’homme par le biais des sécrétions respiratoires des animaux infectés, de leurs déjections et de leurs plumes et poussières souillées.La maladie n’est pas transmissible d’homme à homme, selon l’OMS, qui révèle que seules les personnes qui ont des contacts étroits avec les animaux malades peuvent être atteintes de ce virus. Amizour, qui est une zone urbaine entourée de prairies humides, de vergers et de champs irrigués bordant l’oued Soummam, abrite en son sein plusieurs dizaines de cigognes blanches qui vivent près des humains. Ces oiseaux migrateurs du bassin médéterranéen hivernent en Afrique, aux Indes et en Asie, des régions très touchées par l’influenza des oiseaux.Donc un signe révélateur d’un danger imminent et réel qu’il faut prendre au sérieux surtout dans une région comme Amizour où l’élevage de volaille est très répandu.
Nadir Touati
