“L’eau coule… quatorze ans après”, affirmation faite par le maire de Draâ El Mizan, “beaucoup reste à faire”, répliquent les membres du mouvement associatif représentant les villages du versant en question. Qui a tort et qui a raison ?Les deux parties se livrent une guerre par mises au point interposées. Les associations Tanekra, Errahma et Tafat pour ne citer que celles-ci ne veulent pas l’on récupère leur combat et leur lutte pour concrétiser leur projet ignoré depuis des années (voir notre édition du vingt-deux juillet). De leur côté, les élus de l’exécutif de l’APC de Draâ El Mizan refusent qu’on les empêche de faire leur travail. En guise de réponse aux responsables des associations précitées lorsqu’elles nous ont déclaré que l’eau ne coulait que dans la conduite principale, les élus ont répondu : “Les élus de l’exécutif de l’APC tiennent à réaffirmer que l’eau coule dans les conduites de la région concernée. L’article en question est l’œuvre de trois pseudo-présidents d’associations versés dans le populisme. La population constate avec bonheur l’intérêt et les démarches sans interruption de ses élus pour en finir avec ce problème”. Et pour la réalisation du château d’eau (1 000 m3) dont parlent les membres du mouvement associatif projet lancé en 2002, grâce à leur implication et celle de la société civile, le maire de Draâ El Mizan et ses collègues élus citent les démarches faites pour cette concrétisation en écrivant : “Il s’en est suivi des démarches infinies : sortie à Alger, voir le ministre en personne en audience officielle par le maire en compagnie du P/APW pour plaider les problèmes de l’hydraulique, remplissage des châteaux SR4 et SR5 pour essayer les conduites ainsi que le réservoir de distribution de Meddah, nettoyage des différentes réserves de tout le versant et des brise-charges en collaboration avec les citoyens dans toutes les opérations”, et de souligner par ailleurs, que le directeur de l’hydraulique de la wilaya en personne, le chef d’antenne de l’ADE de Draâ El Mizan et de Tizi Ghennif n’ont ménagé aucun effort sur le terrain et cela, même les week-end et les jours fériés. L’exécutif rassure ses concitoyens qu’il ne ménagera aucun moyen technique pour qu’ils aient de l’eau.“Il reste que, une fois les essais effectués, des fontaines publiques seront installées avant la réalisation définitive des réseaux internes (bretelles) manquants”, ont-ils écrit plus loin. Par rapport aux travaux qui se font au ralenti, au niveau des forages dit les Smaïl selon un président d’association, les élus de l’exécutif rejettent cette affirmation en écrivant qu’au contraire, ils continuent à une cadence appréciable tout en enchaînant qu’il est envisagé même un troisième forage sur le même site. En conclusion, dans la mise au point de l’exécutif, il est écrit que la population est témoin de ces efforts qui ne peuvent être occultés par des candidats malheureux qui ont reçu une gifle un certain 24 novembre 2005. Tout comme la réponse du berger à la bergère, les rédacteurs de la mise au point remise par le mouvement associatif ont conclu par cette phrase “le mouvement associatif refuse l’utilisation à des fins partisanes de tous ces projets pour en faire leur cheval de bataille pour les élections de 2007”. Pour en finir définitivement avec ce quiproquo, nous y reviendrons longuement dans un reportage concernant ce versant dit “zone 3” ou “zone rouge” pour d’autres.
Amar Ouramdane
