Une vive résistance s’exprime à travers les assemblées locales, où siègent des élus FLN, quant à leur retrait et à la dissolution des assemblées, annoncées par le secrétaire général du parti.Le FLN, rappelons-le, est présent dans toutes les communes où il y a eu vote, réussissant même à rafler 5 APC (Kherrata, Tala Hamza, Taskriout, Tamokra, Draâ El Caïd) et plaçant 121 élus, dont 13 à l’APW et 108 au niveau des APC. En fait, une unanimité se dégage en faveur des décisions prises lors de la réunion qui a regroupé, le 18 mars dernier, tout ce que la wilaya compte comme élus et cadres et qui recommandent de faire barrage à toute décision allant vers un retrait des élus et la mise en congé des assemblées locales. Dans notre édition du 23 mars dernier, le président du groupe FLN à l’APW, Mouloud Ouerdani, a déjà donné le ton en déclarant : “Nous ne sommes prêts à jeter l’éponge qu’en cas de dissolution à l’échelle nationale. Toute référence à un retrait régional est exclue.” Cette fois-ci encore, il persiste et signe, invoquant les sacrifices consentis, mal récompensés et le refus de tout retrait confiné à la seule Kabylie. Même son de cloche à Tala Hamza, APC FLN, où le premier vice-président, Hocine Khoudir, parle de hogra et d’abus avant de pointer un doigt accusateur vers “ceux qui se sont servis de nous. Nous sommes les seuls perdants, car on a tout enduré, insultes, menaces… Cette mise à l’écart est très difficile à digérer. Nous sommes prêts à aller jusqu’ au bout. Nous ne céderons que si la dissolution se fait au niveau national”. Autre APC-FLN, autre premier vice-président, même ton désabusé, même rancœur et même discours, Salah Bouhedda de Kherrata parle, lui, de “la nécessité de camper sur des positions justes et fermes, en se conformant aux résolutions du 18 mars. Il n’y aura pas de retrait sauf en cas de dissolution globale.” Tout en évoquant avec une gêne non dissimulée le terme “indus élus” dans son acceptation la plus péjorative, un autre élu avancera un certain malaise par rapport aux efforts consentis et qui “se sont avérés vains, à défaut d’être tout simplement reconnus. Il ne reste plus pour boucler la boucle qu’à faire notre procès pour avoir accepté dans des conditions très difficiles des charges dont peu en voulaient.”
Mustapha R.
