Nourriture d’été

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“Ah que l’été est beau ! Dit le proverbe kabyle, mais malheureusement, il n’assure pas le pain ».Autrement dit, l’été n’est pas une période de production agricole, de cultures qui permettent d’engranger du grain et de constituer les réserves qui mettent à l’abri de la faim! Aujourd’hui, l’homme ne dépend plus du rythme des saisons, les produits de conservation lui permettant de manger toute l’année. On peut donc goûter sans crainte les joies de l’été, sans penser à ce qu’on aura à manger en hiver ! On peut surtout déguster les produits de l’été, qu’un hiver pluvieux permet de produire en abondance: tomates, poivrons, oignons, pommes de terre, avec lesquels on prépare, ratatouilles, fritures et hors-d’œuvres. Si l’hiver est la saison des potages, des couscous au plants de cardons et des osbanes, l’été est, lui, celle des mets froids et légers. Et si on fait quand même du couscous, c’est avant tout du couscous aux légumes cuits à la vapeur, la timekhlat ou mesfouf. On apprécie aussi le petit-lait, ighi, le leben des citadins, et le lait caillé, ikil, ou rayeb. Certains, retrouvant les réflexes d’antan, se contentent même d’un bout de galette et d’un peu d’huile: nourriture à la fois saine, rassasiante et savoureuse, tout cela en attendant la saison des figues, lexrif, qui va apporter les deux aliments les plus consommés en cette saison: la figue verte et la figue de Barbarie. Mais la saision des figues annonce déjà l’automne…

S. Aït Larba

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