Rachid Harrouabia qui a rappelé tous les efforts consentis par les pouvoirs publics et toute la famille universitaire pour mettre à la disposition des étudiants les meilleures conditions possibles, que ce soit sur le plan pédagogique ou en matière d’hébergement, de restauration et de transport, lancera un appel aux chefs des facultés pour davantage de vigilance et une plus grande présence au sein de leurs établissements. Et cela afin d’éviter la survenue de graves problèmes qui se sont manifestés par le passé et déjà amplifiés essentiellement en raison de l’absence de l’administration et le laisser-aller qui a poussé au pourrissement. D’où la nécessité de redynamiser les conseils scientifiques et les comités pédagogiques pour les faire participer dans la conception de plans de développement des universités à moyen et long terme.Le ministre interpellera également les gestionnaires des résidences universitaires pour œuvrer en faveur d’une meilleure prise en charge des préoccupations des résidants en mettant à leur disposition toutes les commodités nécessaires et en créant dans les cités un véritable cadre scientifique et culturel. Il leur reprochera la non-réalisation des objectifs escomptés par l’ensemble de la famille universitaire, notamment l’amélioration des conditions de vie des résidants en général, et cela en dépit des efforts fournis par l’Etat en matière de l’amélioration des infrastructures d’hébergement ainsi que l’application de la nouvelle structuration de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU).
27 000 enseignants universitaires pour la rentréeLe volet encadrement placé, au cœur des grandes préoccupations de la réforme, jouit d’un grand intérêt auprès des responsables de l’enseignement supérieur et si pour le moment le nombre d’enseignants universitaires, toutes catégories confondues, est de 27 000, il est prévu que ce chiffre soit revu à la hausse pour être doublé à la rentrée universitaire 2008-2009. Cela se fera à travers l’encouragement des enseignants à suivre des études de post-graduation et des assistants à accélérer la soutenance de leurs thèses en mettant à leur disposition près de 520 bourses d’étude annuellement ainsi que la création d’écoles doctorales dans plusieurs spécialités prioritaires.S’ajoutera à cela la prise en charge des conditions socioprofessionnelles des enseignants traduite par les derniers engagements de la tutelle pour la revalorisation des salaires. M.Harrouabia expliquera que cette révision du statut de l’enseignant-chercheur, longtemps dépendante de la promulgation du statut général de la Fonction publique, connaîtra très bientôt son épilogue. Il ajoutera que le statut particulier qui constituera à coup sûr un cadre motivant pour l’universitaire algérien, permettra de préserver les compétences nationales de haut niveau, et dans ce sillage, il fera savoir qu’un groupe de travail mixte se penche depuis le 22 juillet écoulé sur l’étude du projet du statut particulier.
L’augmentation de la bourse est très probable mais pas prioritaireL’évaluation de l’opération des préinscriptions en ligne est jugée très satisfaisante par ses initiateurs puisque pas moins de 98% des bacheliers ont été orientés vers l’un des dix choix qu’ils ont formulés. Un chiffre réalisé pour la première fois dans l’université algérienne qui a permis à 1 bachelier sur 2 d’étudier la filière de son 1er choix et à 2 bacheliers sur 3 d’accéder à son 2e choix, alors que seulement 3 865 bacheliers sont orientés hors de leur choix pour des raisons de moyenne. Une liste des filières possibles leur est proposée et un droit au recours est mis à leur disposition.Pour la rentrée universitaire 2006-2007, plus de 74 7000 étudiants se sont inscrits, dont 21 7000 nouveaux bacheliers, soit une croissance de 14%, et la sortie de 11 0000 diplômés en fin de cycle. Un chiffre important que les responsables, qui ont fait savoir que 37 000 nouveaux lits, 24 restaurants, 83 000 places pédagogiques et 21 bibliothèques seront en service dès septembre, estiment maîtriser. Quelques établissements à Alger et Tizi Ouzou offriront à leurs étudiants des cartes magnétiques et l’INI a même mis en service des cartes à puce qui permettront aux étudiants d’accéder à tous les services : restaurants, bibliothèques, salles d’informatique… et cela durant tout leur cursus universitaire.Questionné sur la bourse, et les retards enregistrés chaque année dans son octroi, M.Haouchine, directeur central chargé de la pédagogie au MESRS, tentera de tranquilliser les étudiants en annonçant que le dimensionnement des effectifs boursiers est déjà achevé et la bourse est insérée dans la loi de finances 2006 et la loi complémentaire qui a consacré 72 milliards de dinars pour la réalisation des chantiers de l’enseignement supérieur. Quant à la révision de la bourse, il dira qu’actuellement la priorité du secteur est la réforme de l’organisation, l’amélioration de l’administration et surtout l’assainissement des portefeuilles de l’ONOU. Sa revalorisation fera l’objet d’une concertation avec les étudiants et l’ensemble des intervenants et cela pourrait se traduire par une augmentation des bourses mais aussi des tarifs des autres services et ajoutera que l’étude portera justement sur un nécessaire équilibre entre les deux.
H.Hayet