La situation qui a prévalu dans la commune d’Akbil a fait que les citoyens avaient oublié l’existence des élus à l’APC, du fait du blocage qui a régné depuis les élections partielles de novembre 2005. Mais comme tout feuilleton a une fin, il en est de même pour celui de cette commune : le dénouement est enfin arrivé. En effet, mercredi dernier, une réunion ayant regroupé les élus de la liste des indépendants au nombre de trois s’est tenue au siège de l’APC, réunion qui a eu pour ordre du jour l’élection d’un nouveau président de l’APC. Et le consensus est tombé sur le 2e de la liste des indépendants. De ce fait, un P-V a été établi et devait être remis samedi au chef de daïra de Aïn El Hammam qui, de son côté, le transmettra au wali de Tizi Ouzou pour approbation. Il restera maintenant, après l’aval du wali, au nouveau P/APC de désigner son exécutif et de le proposer à l’Assemblée. L’espoir de la population et que cette fois-ci, “nos élus passerons directement au travail et mettrons de côté leurs querelles partisanes et la soif de postes de responsabilité”, dira un citoyen qui, rappelera que la pomme de discorde ayant conduit leur commune au blocage pendant neuf longs mois était justement la désignation de l’exécutif.Ainsi, les élections du mois de novembre dernier avait donné la liste des indépendants gagnante avec trois sièges, alors que le RCD et le FFS s’étaient partagés les quatre sièges restants à égalité. Cette égalité avait d’ailleurs conduit les deux partis à faire un bloc soudé contre le président d’APC Iften Rachid, ceci en s’opposant catégoriquement aux propositions faites par le P/APC quant à la composition de son exécutif. C’est d’ailleurs cette opposition qui a conduit à ce que l’APC soit bloquée et gérée depuis plus de trois mois par le chef de daïra de Aïn El Hammam… à distance.Signalons que l’exécutif proposé par le désormais ex-président, elles était ains deux colistier, la première fois, puis la 1er vice-présidente a été offerte au RCD et la 2e toujours pour un indépendant mais les deux propositions ont été refusées par les élus (4) du RCD et FFS qui, de leur côté, voulaient soit les deux vices-présidences ou carrément la… présidence arguant du fait qu’ils avaient la majorité des sièges (4 sur 7), les deux propositions ont été rejetées bien sûr par l’ex-P/APC. Et comme personne ne voulait en démordre et lâcher du lest, ce sont les citoyens qui ont fait les frais de cette guéguerre politique.D’ailleurs, même après que la liste des indépendants ait rejoint le RCD en y adhérant, la situation n’a pas changé d’un iota, au contraire, cela a provoqué une petite crise au sein du parti de Saïd Sadi, puisque les élus seraient, d’après les informations en notre possession, provisoirement exclus du parti en attendant leur présentation devant le conseil de discipline et cette situation serait due à l’ingérence d’un haut placé qui n’en fait qu’à sa tête, considérant le parti comme étant sa propriété et faisant ainsi fi du règlement, de même passant outre les décisions des conseils communaux.Toujours est-il que la situation qu’a vécu la commune d’Akbil serait en voie de se dénouer avec l’élection du nouveau maire qui prendra en charge les affaires de la commune. Quant au désormais ex-président, les rumeurs parlent d’une promotion à un poste supérieur au niveau de la daïra de Aïn El Hammam. Pour rappel, l’ex-président de l’APC d’Akbil occupait le poste de secrétaire général de la commune puis administrateur de 2002 à 2005 pour être élu à la tête de l’APC lors des élections partielles.De l’avis des citoyens, “nous espérons que cette fois-ci nos élus s’occuperont de notre commune et non des petites querelles pour la responsabilité, car ils ont fait perdre à la commune neuf mois”.Enfin, signalons que la situation de blocage a fait que le BP (budget primitif) est toujours au stade de brouillon et qu’il n’y a que les affaires courantes, à savoir les PCD (projets communaux de développement) qui sont pris en charge par le chef de daïra.
M. A. B.
