Mais quelles vacances ?

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Les collégiens issus des villages de la commune d’Ath Laâziz, qui sont en période de vacances, n’ont aucun lieu de loisirs. Vuque la localité d’Ath Laâziz estdépourvue de toute infrastructure nécessaire pour cette frange juvénile, qu’elle soit sportive ou culturelle, les collégiens sont malheureusement livrés à eux-mêmes. Et se trouvent dans l’obligation de passer leurs vacances chez eux. Il convient de noter qu’aucune association n’active dans ladite commune pour organiser des sorties et des excursions sur les plages. Pour ce faire, des jeunes louent des fourgons à raison de 300 DA à destination des grandes plages comme Boumerdès et Bgayet. D’autres préfèrent le site Tizi Ouadjoub, un endroit qui enregistre quotidiennement la visite de gens venus non seulement des villages de la commune d’Ath Laâziz, mais aussi des villages de la daïra de Boghni et ceux de la ville de Bouira. Ils préfèrent se promener et fuir la chaleur des villes et des foyers alors que d’autres ont un penchant pour le sport. Par ailleurs, à Ath Laâziz, c’est les salles de jeux et les cafétérias qui accueillent en masse cette catégorie sensible de la société. Bezzit, Amen Greur et Malla, les trois localités où des enfants qui ne dépassent pas l’âge de 15 ans passent des heures, et parfois jusqu’à une heure tardive de la nuit dans des salles de jeux en s’adonnant au billard et au baby-foot. Il est utile de souligner que les fléaux sociaux passent par ces salles de jeux, que ce soit la toxicomanie, la drogue qui envoient ces enfants vers la dérive. Par ailleurs, des enfants travaillent dans des champs où des gens les exploitent pour quelques dinars de misère. “Je travaille pour 150 DA la journée et je suis obligé de me lever très tôt, vers 6 h”, a déclaré un jeune garçon, avant d’ajouter : “Les vacances pour moi, c’est gagner de l’argent pour ma rentrée scolaire, puisque nous sommes à cinq et mon père ne pourra jamais satisfaire les besoins de mes frères”. Il ne reste aux enfants qu’un seul mois et ils doivent patienter et supporter la canicule avant de rejoindre les bancs de l’école.

A. Fedjkhi

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