La section de la wilaya d’Alger des chauffeurs de taxi, a organisé, avant-hier, une assemblée générale au niveau de l’Union Générale des commerçants et artisans Algériens (UGCAA), ou plusieurs problèmes liés à ce secteur ont été soulevés. Les chauffeurs de taxis de la wilaya d’Alger, ont exprimé, avant-hier, leur colère face à la situation déplorable dans laquelle vit, depuis plusieurs mois, leur secteur et le manque de coopération entre leur syndicat et la tutelle chargée de gérer leur secteur, à savoir la direction du transport. Dans une salle archicomble, la section d’Alger par le biais de son secrétaire général. M. Slimani, a tiré à boulets rouges sur la tutelle, « Toutes nos revendications au niveau de la tutelle concernant les impôts, le code professionnel et les dépassements des services de sécurité sont restées sans réponses ». Mais le principal problème soulevé lors de cette assemblée, est les impôts. A ce sujet, Ait Braham, secrétaire général du comité national des chauffeurs de taxi, qui rappelons-le, est affilié à l’UGCAA a indiqué à ce propos « avant 1992 la redevance était de 920 DA, par trimestre, pour devenir après un forfait imposé, selon le chiffre d’affaire, pour chaque wilaya ». Selon le conférencier, entre 1992 et 2003, les taxieurs ne payaient pas leurs impôts, à cause de la situation sécuritaire, ce qui a engendré un cumul d’impôts se situant entre 15 à 60 millions de centimes. « Comment voulez-vous payer ces redevances d’autant qu’ils existent des taxieurs qui possèdent des véhicules qui coûtent seulement 15 millions de centimes ! » a-t-il déclaré avec amertume M. Ait Braham. La solution à ce problème, est, selon l’orateur, politique. En effet, il suggère une amnistie financière, c’est-à-dire l’effacement de leur dette entre 1992 et 2003. Le représentant des chauffeurs, au nombre de 145 000 à l’échelle nationale, avecplus de 12.000 au niveau d’Alger, demande l’instauration d’une vignette de 1 500 à 2 000 DA par trimestre pour la période 2002 à ce jour. M Ait Braham accuse la direction des impôts de ne pas leur délivrer les extraits de rôle, pour les dossiers de leurs enfants pour s’inscrire à l’université, qui se trouvent, de facto, pénalisés par la direction des œuvres universitaires. S’agissant du code professionnel, M. Slimani regrette que les taxieurs soient soumis à une réglementation des plus draconienne. En fin la grogne est montée d’un cran et l’on ne peut exclure le déclenchement probable d’une grève dans les prochains jours. Mais avant d’arriver à cette alternative, le premier responsable de la section des taxieurs au niveau d’Alger n’a pas eu des mots assez durs pour déclarer à ses collègues « pour une dernière fois, toutes nos revendications seront adressées aux parties concernées (le ministère des Finances, celui des Transports et la direction des transport au niveau d’Alger), et nous leur dirons qu’on attend jusqu’à la prochaine rentrée sociale pour satisfaire nos revendications, sinon ils seront uniquement responsables de leurs actes… « . Autrement dit, un ultimatum est lancé aux pouvoirs concernés par ces taxieurs visiblement à bout de nerfs. Affaire à suivre.
Salah Benreguia