C’est vers un mois de septembre trop “dépensier” que l’on s’achemine en cette rentrée scolaire pas tout à fait comme les autres. En effet, ce sont deux évènements pour le moins “ruinants” qui y coïncideront au grand désarroi des ménages et plus particulièrement des petites bourses qui commençent à y penser sérieusement.Ainsi, après toutes les faramineuses dépenses estivales liées surtout aux innombrables fêtes, aux vacances, les poches sont franchement déjà trop affectées et beaucoup de ménages songent à la meilleure manière de joindre les deux bouts. Il est utile de rappeler que les frais de la rentrée pour un seul lycéen avoisinent les6 000 DA et presque la moitié pour un élève du primaire et un peu plus pour un collégien. C’est donc une sorte de “banqueroute” que connaîtront les pères de familles issus de la classe “moyenne”, sans évoquer les ménages démunis. En fait, le calcul est très simple, si l’on prend l’exemple d’une famille composée de cinq enfants scolarisés. Ces derniers engloutiront la bagatelle de plusieurs salaires moyens, nonobstant les autres dépenses ramadhanesques dont le rendez-vous est prévu pour le 23 ou le 24 septembre, soit quelques jours après cette fameuse rentrée scolaire. Côté solidarité, à part les 2 000 DA/enfant destinées traditionnellement aux familles nécessiteuses, aucune autre opération n’est envisagée surtout que les associations caritatives font sérieusement défaut dans la daira de Maâtkas. C’est dire enfin que ce mois de septembre donnera des frissons à chaque fois qu’on l’évoque, particulièrement cette saison où rentrée scolaire et mois de Ramadhan s’y sont “invités” de concert au grand dam des ménages.
Idir Lounès
