l Les dégâts occasionnés par les incendies de forêts au niveau de la région de M’chedallah se passent de tout commentaire. En effet, et selon des estimations approximatives, plusieurs centaines d’hectares ont été ravagés cette année par les flammes dévorantes ayant écumé la région durant tout l’été.Ainsi, et selon des sources proches des services de la Protection civile et ceux des forestiers, il ne se passe pas une semaine où on n’enregistre pas de nouveaux foyers d’incendie déclarés dans les quatre coins de la daïra. La situation est d’autant plus alarmante qu’en plus du ravage des massifs forestiers, ces feux n’ont pas ménagé les champs d’oliviers et autres arbres fruitiers, allant jusqu’à menacer certains villages. C’est ailleurs le cas du dernier incendie en date, qui s’est déclaré la semaine écoulée au niveau du village d’Ilyiten dans la commune de Saharidj. Ce dernier ayant ravagé plus de 50 hectares de forêts et broussailles ne s’est pas arrêté là car ayant englouti sur son passage plusieurs arbres fruitiers dont des figuiers en particulier, du côté du hameau d’Ath Saïd et d’Islane à la périphérie dudit village. De même, l’incendie d’Adrar Seggane reste gravé dans la mémoire des agriculteurs de la région d’Ath Mansour qui se trouvent livrés au pire désarroi depuis cette apocalypse. Plus de 1500 oliviers ont été ravagés sans compter le tissu floral constitué de pin d’Alep réduit presque à néant dans cette région. Cela s’ajoute à la série des feux de forêts ayant écumé durant plusieurs semaines encore les massifs d’Iharkane et d’Aachaybou. En somme, c’est une véritable catastrophe écologique qui vient de se déclarer et il demeure important de souligner la responsabilité des services concernés dans la prise de mesures adéquates pour, au moins, limiter les dégâts et mettre en œuvre une stratégie de défense en mesure d’arrêter cette effusion dont les conséquences ne seront qu’épouvantables. La mise en place d’un plan de défense et de veille permanente avec, pourquoi pas, des moyens sophistiqués est vivement indiqué devant cet état de fait. Reste enfin à attendre des mesures de la part des autorités compétentes qui doivent agir avant que ça ne soit trop tard.
Lyazid Khaber