A quand une maison communale de jeunes ?

Partager

Si dans d’autres communes les chefs-lieux sont dotés naturellement de moyens et d’infrastructures qui sont à même de leur assurer et surtout leur permettre de jouer leur rôle de catalyseur et de point de chutes des résidents de la commune, hélas ! ce n’est paradoxalement pas le cas pour Tizi n’Tleta, distante de quelques encablures du chef-lieu de daïra des Ouadhias. Le centre urbain de cette localité est dépourvu du minimum vital où même la poste sise à l’entrée de la ville est privée de liquidités depuis fort longtemps. Côté jeunes, c’est complètement la débandade, ni stade ni autres choses pouvant encadrer et meubler les longues journées moroses. Par manque d’infrastructure, ils se rabattent sur les cafétérias qui se comptent par dizaines puisque dans le petit axe du centre urbain de la commune, soit une distance de quelques centaines de mètres, pas moins de quatre cafés sont déjà installés. Ainsi, les jeunes, particulièrement les chômeurs, voient leurs “temps” s’écouler, l’absence d’une maison de jeunes qui aurait pu accueillir cette jeunesse, se fait sentir avec acuité. L’illustration parfaite de ce désastre est l’inexistence de l’activité culturelle ; durant l’été aucune animation culturelle n’est venue refroidir les longues journées de canicule que les jeunes de Tizi n’Tleta ont apparemment appris à consommer, qui par une partie interminable de dominos, qui par une grasse matinée prolongée. C’est dire qu’une si importante institution qu’est une maison de jeunes aurait servi de lieu de rencontre à une jeunesse désespérée dans sa majorité. Et pourtant ce n’est heureusement pas les talents qui manquent à Tizi n’Tleta, bien au contraire, le chef-lieu regorge de jeune talents qui se cherchent et qui ne demandent qu’à être pris en charge, une maison de jeunes n’est bien évidemment dans un sens, la mer à boire, elle peut être même inscrite dans le cadre du PCD. Côté officiel, l’actuel exécutif communal espère, par la voix du 1er adjoint du P/APC, M. Mokhtar Amar, que “la délocalisation de l’APC vers le nouveau siège qui sera construit incessamment, nous permettra de consacrer l’actuel siège à un lieu de rencontres culturelles. Pour les jeunes, ça sera un vrai centre culturel”, dira l’adjoint de ladite commune. En attendant l’aboutissement d’un tel projet, les jeunes du centre urbain de Tizi n’Tleta espèrent qu’une solution intermédiaire soit trouvée, Elle ne viendra certainement que par la réanimation du secteur associatif qui sombre dans une léthargie qui n’a que trop duré.

A. Z.

Partager