La Sûreté de la wilaya d’Alger a lancé un projet de création des brigades cyclistes polyvalentes, lors d’un point de presse animé hier par le commissaire Djamel Amour, chargé d’étude et de synthèse au niveau de la Sûreté de la wilaya d’Alger. « Le lancement de cette action verra le jour, dès que les conditions de mise en service seront réunies » a indiqué le conférencier. Ce projet a été initié par le commissaire divisionnaire de police Abou Baker Sebbouh, chef de la sûreté de la wilaya d’Alger, afin d’adapter un dispositif aux mutations de l’environnement urbain dans la capitale qui a connu ces dernières années une évolution alarmante de la population, du parc automobile et une recrudescence inquiétante de la délinquance. A ce sujet, le commissaire Amour a déclaré que « ce projet représente un nouveau mécanisme de prévention de lutte contre la petite et moyenne délinquance, les troubles de tout genre à l’ordre public ainsi que la délinquance routière, entrant dans le cadre du réaménagement et l’élargissement du champ d’action des services de police de la wilaya d’Alger”.Par ailleurs, la mise en application de ce dispositif consiste à mettre en œuvre une opération pilote, pour une durée d’essai de 6 mois, par la constitution de trois pôles suivant les trois sûretés de daïras du centre de la capitale, à savoir Bab El Oued, Sidi M’hamed, et Hussein Dey, ensuite généraliser cette action à l’ensemble des sûretés de daïras qui composent la capitale. Selon le même intervenant, ces brigades assureront la surveillance permanente des endroits et lieux publics, à lutter contre la délinquance sur la voie publique, en particulier la petite et moyenne délinquance au moyen d’une logique des initiatives pour faire face à l’activité criminelle, à savoir les vols à la roulette, à la sauvette et les autres formes d’agression.Ces brigades cyclistes seront chargées également de lutter contre le vagabondage, la mendicité, et apporter le soutien aux services de l’ordre lors des embouteillages.Il est à noter que ces brigades seront implantées au niveau des sûretés de daïras et rattachées organiquement aux sections de sûreté publique, à travers l’ensemble des circonscriptions de la capitale. »Encadrée par un officier de police de l’ordre public, la brigade cycliste est constituée de groupes cyclistes, dont le nombre est fixé en fonction des sûretés urbaines existantes à la circonscription de la sûreté de daïra », a avancé le même conférencier, avant d’ajouter : « L’effectif des brigades cyclistes polyvalentes doit être constitué en majorité d’éléments jeunes entre 20 et 30 ans, jouissant de bonnes aptitudes physiques et une expérience en matière de police judiciaire, et bénéficiera au préalable d’une formation spécifique de conduite en collaboration avec la Fédération algérienne du cyclisme, en plus d’une formation similaire à celle des groupes mobiles anticriminalité afin de maîtriser pleinement ses nouvelles missions ».Une fois l’opération pilote mise en service et évaluée, un apport humain et matériel, rationnel et objectif, sera opéré en fonction des besoins et selon le nombre de sûretés urbaines relevant des sûretés de daïras de la capitale. La seconde étape consiste donc à généraliser cette action à l’ensemble des sûretés de daïras relevant de la wilaya d’Alger par la constitution de treize pôles. »Ces brigades constituent une force mobile, souple, polyvalente, dont les objectifs visent à atténuer le problème de la circulation dans la ville, consolider l’action de proximité, de sécurisation et de surveillance » a, conclu le chargé d’étude et de synthèse au niveau de la Sûreté de la wilaya d’Alger.
B. Nawel