Un patriote assassiné par le GSPC

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Les commandos du GSPC redoublent, chose révoltante, de nuisance et sèment à la moindre occasion mort et désolation, particulièrement à la périphérie immédiate de Boumerdès.Agé de 55 ans, Merabti Ahmed, un patriote exerçant comme mécanicien, a été assassiné la veille de ce week-end en fin d’après-midi par deux terroristes au camp des sinistrés de Benyounès, relevant de Zemmouri, 16 km à l’est du chef-lieu de la wilaya précitée.Le résistant, qui prenait souvent ses précautions, selon ses compagnons, était loin de se douter ce mercredi vers 16h qu’il allait connaître une fin tragique.Deux individus âgés entre 20 et 22 ans se présentèrent à cet instant précis, selon nos sources, à son domicile. Pour ne pas éveiller les soupçons, ils demandèrent à l’un de ses fils, a-t-on rapporté, des roulements de cardan pour leur voiture prétendument tombée en panne sur la RN 24 avoisinante. Pendant que le jeune homme, âgé de 27 ans, cherchait la pièce réclamée, les deux sanguinaires firent irruption dans l’atelier de mécanique et mitraillèrent le patriote. En se servant d’une tronçonneuse, Ahmed Merabti riposte vaillamment et blesse à la main l’un des deux terroristes. Son forfait accompli, le duo sanguinaire a pris la fuite en s’engouffrant, a-t-on indiqué, dans un sentier menant au maquis voisin.Grièvement touché par trois rafales d’armes automatiques, la victime fut immédiatement évacuée vers le centre de santé de Zemmouri avant d’être transférée vers le secteur sanitaire de Bordj Ménaïel. Elle succombera à ses blessures sur son lit d’hôpital la veille du week-end vers 21 h.L’enterrement du patriote a eu lieu le lendemain au cimetière d’El Hamamiche, en présence d’une foule nombreuse et d’un haut responsable départemental de sécurité. Atmosphère de deuil et de recueillement à la mémoire de ce citoyen qui a pris les armes en 1996 en compagnie d’autres villageois pour combattre l’hydre islamiste.Attribué à un groupuscule de la faction locale du GSPC dénommée El Arkam, cet acte ignoble s’ajoute à l’attentat terroriste ayant coûté la vie à deux policiers il y a moins d’un mois, toujours au camp des sinistrés de Benyounès.Et dans toute la wilaya de Boumerdès, ce premier trimestre de l’an 2005 est jalonné d’actes sanglants signés par le GSPC : pas moins de 12 morts et plus d’une quinzaine de blessés dans les rangs des militaires et des gendarmes.C’est le bilan d’une résurgence de l’islamisme armé qui tente de prouver sa puissance et endiguer du coup, escompte-t-il, le flot des repentances enregistrées durant ces derniers mois. On compte au bas mot, c’est le cas de le rappeler, une vingtaine de redditions de terroristes entre novembre 2004 et début avril 2005, particulièrement à l’est de Boumerdès. Mais nulle place pour l’heure à l’autosatisfaction par rapport à la question sécuritaire. Et la vigilance est plus que jamais recommandée.

S. H.

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