Diagnostic sévère et ton conciliant

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Cette rencontre a été animée par Mohamed Salem Sadali, secrétaire général du syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation. Il s’agit d’un débat autour de la situation et les perspectives des libertés syndicales, l’état des lieux à la veille de la rentrée scolaire et notamment le redressement de l’école algérienne. Ce dernier, a été le point d’angle sur lequel s’est attardé le conférencier.D’après lui, « cette rentrée est venue après une année tumultueuse », et que le secteur de l’éducation se débat dans une multitude de problèmes, et vit des conflits répétitifs altérant toute chance de redressement de l’école algérienne.Il a constaté plusieurs carences dans les réformes du secteur éducatif qui sont, selon le conférencier, « des réformes unilatérales ». Elles se sont introduites, selon le même intervenant, sans concertation avec le partenaire social, « d’ailleurs on a vu ses conséquences néfastes dans les derniers résultats du bac qui ne reflètent en aucun cas la réalité que vit actuellement l’école algérienne », a-t-il enchaîné. Chose qui a poussé le SATEF à prendre une initiative consistant au redressement de l’école algérienne. Cette décision, repose d’après M. Sadali, sur un plan d’action qui contient un certain nombre de mesures d’apaisement de la situation. Il est question de la levée du contrôle et des poursuites judiciaires à l’encontre des syndicalistes, la levée de toutes les entraves administratives et judiciaires pesant ainsi sur les syndicats autonomes du secteur et garantit le libre exercice syndical.Pour ce qui est des revendications, le SATEF, par le biais de son secrétaire général propose la promulgation d’un nouveau statut de la Fonction publique, celui qui préservera les droits des travailleurs tout en assurant une augmentation salariale suffisante dans le cadre d’une nouvelle grille des salaires, ainsi que l’installation d’une commission pour l’élaboration d’un nouveau statut des travailleurs de l’éducation.Quant au volet pédagogique, deux points ont été abordés par M. Sadali. Il s’agit de l’établissement du constat du système éducatif et de recommandations pertinentes afin d’ouvrir des perspectives émancipatrices pour l’école algérienne. Ces points seront débattus lors d’une conférence qui regroupera tous les intervenants du secteur (administration, syndicats, associations nationales, de parents d’élèves spécialistes…) Le secrétaire général du SATEF, a tenu à préciser une fois de plus que le seul objectif du syndicat « est de préserver l’intersyndicale de l’éducation », ainsi que de faire converger les luttes avec les enseignants du CNES.

Ziyad Demouche.

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