Répondant à l’appel de l’aile dure du CNES qui maintient la grève déclenchée le 13 mai dernier, les représentants locaux de cette instance syndicale ont boycotté hier les examens de rattrapage dans différents instituts de l’université M’hamed-Bouguara de Boumerdès.Les compositions en question ont été, ce lundi à partir de 8 h, perturbées particulièrement au niveau des départements de la faculté des sciences de l’ingéniorat et de l’ex-INH. Quelques enseignants vacataires avaient, cependant, assuré la surveillance des potaches concernant certaines épreuves, a souligné un responsable de l’administration. Mais le gros des enseignants maintient le débrayage : “Ni surveillance, ni correction…”, martèle-t-on. Principales revendications réitérés : levée des poursuites judiciaires contre leurs collègues, revalorisation des salaires, règlement définitif du problème de logement et établissement de relations avec les instances locales de la tutelle sur une base démocratique. “Et l’on précise que chaque jour, la grève sera observée jusqu’à la satisfaction de nos revendications”.Hier, en milieu de journée, de nombreux étudiants d’autres wilayas ont préféré regagner leurs domiciles. “Pour nous, c’est une année blanche”, se désolent trois jeunes étudiantes devant le campus Ouest. “Pourquoi les pouvoirs publics ne font rien pour régler cette crise ?”, s’inquiète-t-on.
Salim Haddou