Plus de 70% des lycées de Boumerdès ont suivi hier, a-t-on précisé, le mot d’ordre de grève de la journée d’hier, à l’appel de la coordination nationale des professeurs d’enseignement secondaire et technique.
Le débrayage est déclenché, a-t-on expliqué, en signe de soutien à 7 membres du bureau national du CNAPEST placés sous contrôle judiciaire, le 5 avril dernier, suite à une décision du tribunal d’El Harrach. On proteste dans la même optique contre les pressions exercées, ici et là, sur les représentants de ce syndicat national des enseignants du secondaire, non encore agrée.
Les lycées du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès et ceux d’autres grands centres urbains voisins, entre autres Bordj Ménaeïl et Boumerdès étaient pratiquement paralysés. Contactés en début d’après-midi, un représentant local de cette organisation syndicale a estimé que sur 27 lycées recensés dans cette wilaya, 21 étaient hier en grève.
Ce débrayage est, selon ses témoignages, plus que légitime dans la mesure où les professeurs concernés revendiquent pacifiquement leur droit. Précisant que ce mouvement a choisi depuis trois mois la rétention des notes sans arrêter les cours, pour ne pas pénaliser les scolarisés.
D’autres représentants locaux du CNAPEST affichent leur détermination à faire aboutir leurs trois principales revendications, à savoir l’augmentation des salaires à 100%, un statut du PES et le départ à la retraite après 25 ans de service.Désarçonnés par le tourbillon de ces grèves cycliques, les élèves, notamment ceux candidats à l’examen du bac, craignent, que d’ici-là ne pas terminer à temps le programme.
Salim Haddou