Le premier tour de manivelle d’un moyen métrage de fiction intitulé “Dihia”, de Omar Belkacemi, sera donné fin septembre à Béjaïa, déclare son réalisateur qui précise d’emblée lors d’un court entretien que Dihia est une femme des plus ordinaires qui vit dans un village de Kabylie et n’a rien à voir avec la reine berbère qui a régné dans l’antiquité et avec laquelle certains pourraient être tentés d’établir des liens. L’héroïne du film est une femme malheureuse qui trime dans une miséreuse masure située à l’orée du village pour élever un fils et une chèvre. Les situations socio-politiques qu’a traversé le pays l’ont laissée sans nouvelles de son mari qu’elle croyait mort. Son fils Ameziane qui fait l’apprentissage des versets coraniques auprès du cheïkh du village, bien qu’elle le chérissait plus que tout au monde, n’est pas pour elle un sujet de fierté tant ses résultats scolaires sont catastrophiques et que le cheikh a fini par le mettre à la porte. Seul, peut-être, la chèvre qui lui donnait sa ration quotidienne de lait lui procurait encore quelques moments de satisfaction.Mais elle a eu raison de ne pas perdre espoir puisqu’après les sombres nuages, le ciel commence à se dégager à l’horizon. De retour on ne sait d’où, son frère la rassure en effet que son mari est bel et bien vivant et qu’il rentrerait dès que possible. Bien que l’auteur-réalisateur, Omar Belkacemi, soit entré dans le monde du cinéma depuis septembre 2001 et qu’il y ait exercé différent métiers devant et derrière la caméra, Dihia est en fait son premier film où il sera le seul patron de la réalisation.
B. Mouhoub