Le vent de la discorde qui a soufflé récemment dans les rangs du vieux parti de l’opposition, le FFS en l’occurrence, ainsi que la crise qui a secoué ses structures ces derniers jours sont loin de connaître leur épilogue. Après la décision du secrétariat national consistant en la radiation de 5 membres du conseil national du parti, ces derniers se sont réunis avec 14 délégués et 8 fédérations le lundi dernier. Cette rencontre, à en croire ses initiateurs, s’est étalée sur deux points essentiels. Il était question de préparer le rassemblement de demain, ainsi que la réaffirmation de l’attachement aux « revendications militantes » exprimées dans leur rassemblement du 31 du mois écoulé.D’après l’un des protestataires, « le rassemblement de demain sera une mobilisation militante sans sortir des structures du parti, car les commissions politiques d’évaluation (CPE) ont mis en place des chargés de mission aux niveaux local et régional en substitution des premiers secrétaires de section et secrétaires fédéraux élus démocratiquement », nous a fait savoir un frondeur.Pis, les frondeurs ne comptent pas baisser les bras devant la dernière décision rendue publique par le premier secrétaire national. Car, ajoute la même source, « les textes statutaires stipulent qu’une commission de discipiline et de médiation est seule habilitée à prononcer un tel verdict et ce n’est pas d’une manière stalinienne et unilatérale ». En outre, les contestataires semblent décidés à aller plus loin dans leur protesta, et même de pousser le bouchon jusqu’à l’obtention du gain de cause, “le départ du secrétariat national’’. Ainsi dons la tension a atteint son point d’orgue au FFS ces derniers temps. La même source est allée plus loin en affirmant que ce raz- le – bol a pour but de revenir aux textes statutaires et au règlement intérieur du parti issus des assises nationales, martelées dans la déclaration du 31 du mois écoulé “revendications militantes’’, a-t-elle assuré.Quant à la question de la radiation des 5 membres du conseil national, notre interlocuteur l’a considérée comme « une précipitation » de la part du secrétariat national, en ciblant 5 cadres. « Cette sanction démontre une fois de plus le désarroi de certains dirigeants qui n’ont même pas mis les formes en respect aux textes statutaires du parti », regrette l’interlocuteur.Devant cette situation, les frondeurs ne comptent pas se contenter de rassemblements et des sit-in, mais d’autres actions sont prévues dans les jours à venir, notamment « un courrier ouvert » qui sera adressé au premier responsable du parti, Ait Ahmed en personne, qui va mettre fin à la crise. Cette dernière aux yeux des frondeurs, ne se règle que si le secrétariat national qui est accusé d’être derrière le marasme qui ronge au FFS démissionne. Donc wait and see.
Ziyad Demouche
