Deux associations françaises au secours des inadaptés mentaux

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L’association d’aide aux inadaptés mentaux de Bgayet (AAIMB) vient de bénéficier d’une précieuse aide matériels fournie par deux associations humanitaires françaises.Il s’agit de l’association Valeur (Art, Lecture et Entraide pour Unir et rapprocher) de la ville de Vienne (région d’Isère) dirigée par Salem Boussada un Français natif d’Akfadou connu pour ses nombreuses opérations de solidarité avec la Kabylie et de l’association Théophyle de la ville de Valence (Bouches-du Rhône) présidée par M. Joris, un armateur méditerranéen connu dans le monde de «L’humanitaire».Le matériel fourni par l’association Valeur d’une somme totale de près de 1 520 euros, est composé de 6 ordinateurs et de leurs accessoires, de plusieurs appareils photos numériques, de livres et documents pédagogiques et des jouets adaptés à la nature des handicapés, des enfants bénéficiaires.L’AAIMB présidée par l’exP/APW, Rabah Naceri, dépend de la fédération nationale pour enfants inadaptés domiciliée à Alger. Elle a pour objectif la prise en charge psychopédagogique et la formation professionnelle adaptée au jeune déficient mental, non scolarisable. Elle gère trois centres psychopédagogiques. Le premier pour enfants, à sa structure à Ihaddaden, alors que le second pour adolescents et le troisième centre d’aide par le travail pour adultes, sont situés sous le même toit à Sidi Ali Lebhar, sur la route de l’aéroport. 192 personnes inadaptés entre enfants, adolescents et adultes avec diverses déficiences mentales, bénéficient de la prise en charge dans ces trois centres.Joint par téléphone, M. Naceri confirme la réception du don français, nous informant de la disponibilité d’une aide future plus consistante composée d’un container de matériel de cuisine, de mobilier scolaire et de matériel de psychomotricité (vélos, barres, ballons).«Ces associations sont même prêtes à nous aider dans la création et l’ouverture d’un nouveau centre dans le quartier de Sidi Ahmed et dans l’extension du centre d’Ihaddaden. Amener le citoyen à avoir un regard plus positif vis-à-vis des inadaptés mentaux et casser les ressorts de la culpabilité dont souffrent leurs familles est pour nous une première grande victoire. L’intégration, à terme, de l’inadapté mental dans la société, est la raison d’être de notre association et toutes les aides nationales ou étrangères sont les bienvenues», affirme le président pour qui le temps du «zawali ou f’hel», est bien révolu.Il s’élève à l’occasion, contre certaines formes de «discrimination étatique» face au handicape, disant : «Comment se fait-il que le centre de jeunes sourds ait bénéficié d’une aide de 2 milliards alors que notre association, qui encadre trois fois plus d’enfants avec un handicap plus lourd, n’a eu que 50 millions de la part du ministère de la Solidarité, et ce, pour l’extension en étage du centre d’Ihaddaden ?»Pour sa part, Salem Boussada, le dynamique bénévole de «L’humanitaire» annonce dans une lettre adressée à M. le président de la Fédération nationale pour enfants inadaptés un important projet de solidarité en faveur de cette catégorie de handicapés, auquel participeront plusieurs partenaires du département de l’Isère (France). Il ne se contente pas de réunir des dons pour les plus défavorisés, mais il s’investit également dans le partenariat économique. Ainsi, nous apprenons qu’un important industriel français de la branche textile en partance pour l’Asie du Sud-Est a été «réorienté» par S. Boussada vers la wilaya de Sétif pour y construire une importante usine.La solidarité multiforme en faveur de nos handicapés s’organise sur l’autre rive de la Méditerranée. Les relais de son transfert vers l’Algérie existent, à l’instar de l’association de M.Boussada. Il appartient aux associations algériennes de savoir tisser la trame de relations nécessaires à l’utilisation de cette manne providentielle.

Rachid Oulebsir

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