Spectaculaire envolée des prix du sable et de la ferraille

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A la faveur du durcissement des contrôles par les services de sécurité au niveau des gisements (Oueds), leurs fréquences ainsi que la fermeture de plusieurs sablières, le prix du sable et de ses différents ingrédients, cette matière première indispensable pour les chantiers, ont connu ces jours-ci une spectaculaire envolée. Ainsi et au grand désarroi des entrepreneurs dans le bâtiment et des autoconstructeurs, le prix d’un camion de 10 tonnes de sable fin est passé de 1500 à 1000 DA, si l’on déniche encore ce camionneur qui oserait “descendre” à l’Oued en ces temps de répression tous azimuts des “pilleurs”. Il est utile de rappeler que plusieurs citoyens sont actuellement mis en examen et leurs engins saisis pour pillage de sable et autres chefs d’inculpation liés à la dégradation de l’environnement.Par ailleurs, si effectivement le pillage du sable est interdit, il n’en demeure pas moins que les constructeurs ne trouvent aucune autre alternative pour approvisionner leurs chantiers si ce n’est le faire directement depuis… Bousaâda avec un prix de revient qui dépasse tout entendement ou alors acquérir ce sable lavé depuis ces sablières encore ouvertes avec des prix tout aussi exorbitants (16 000 DA/camion).Signalons enfin que les transporteurs de toute la daïra de Maâtkas récusent ce sobriquet de “maffia du sable” qu’on leur colle à la peau en clamant que celle-ci est à chercher ailleurs chez ces propriétaires de gros engins, telles que les pelleteuses et autres gros camions. Soulignons enfin que plusieurs chantiers, particulièrement ceux relevant de l’habitat rural, sont actuellement à l’arrêt en raison précisément de ces “denrées rares” que sont le sable et ses ingrédients. Par ailleurs, il est également à signaler que même les prix de la ferraille tout aussi indispensable pour la construction viennent de connaître une hausse vertigineuse de pas moins de 1500 DA par quintal tous diamètres confondus.

Idir Lounès

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