La convocation inattendue du Conseil fédéral du FFS de la wilaya de Tizi Ouzou auquel ont pris part Karim Tabbou, secrétaire national à la communication et Ali Laskri, premier secrétaire du parti, a frisé le fiasco. En parallèle un rassemblement des contestataires se tenait à Alger, contre la direction nationale actuelle. Le Conseil fédéral à huis clos, a rassemblé seulement 40 militants et cadres, sur plus de 400 convoqués au vu de son cachet particulier intervenant dans un contexte de crise du parti de Hocine Aït Ahmed. La direction nationale a touché les 67 secrétaires de section de la wilaya, les 21 délégués zonaux des commissions politiques d’évaluation (CPE), plus de 300 élus (APC-APW) ainsi que les membres du Conseil national, peine perdue, le conseil s’est tenu avec 10% des espérances. Au programme des travaux, il a été convenu de réunir toutes les conditions matérielles et politiques pour la célébration le 29 septembre de l’anniversaire du FFS, consigne est donnée aux fins d’être au rendez-vous et mobiliser les troupes au jour J. Le point capital de la rencontre, que l’ensemble des présents attendaient, n’est autre que le conflit assez serré qui oppose les frondeurs à la direction nationale. Il va sans dire que Karim Tabou et Ali Laskri ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour fustiger et tirer à boulets rouges sur les contestataires.La rencontre tenue à la Maison de la culture de Tizi Ouzou a été l’occasion pour les membres de l’exécutif national de dénoncer avec une vigueur ceux qui tiennent des sit-in de protestation. Ali Laskri soupçonne ouvertement des forces occultes dans et à l’extérieur du parti, qui pratiqueraient une démarche de nuisance. A ce titre, les militants impliqués dans cette protestation seront sévèrement sanctionnés et des mesures cœrcitives seront prises à leur encontre selon le règlement intérieur du parti. Et d’ajouter que des militants de 1963, qui ont accompagné les frondeurs, ont été tout simplement dupés et menés en bateau. Le premier secrétaire national annonce qu’à partir de la mi-octobre, les travaux de restructuration des sections débuteront et déboucheront sur la tenue de la rencontre nationale des élus et sur l’audit national. Karim Tabou, secrétaire national à la communication, prend la parole à son tour et sans gants, qualifie la protestation en cours dans le Parti, comme une manœuvre de plus et de trop des pouvoirs, relayés par des éléments dans les rangs du parti, et de dire que ces agissements des frondeurs démontrent seulement que les auteurs sont dépassés par le rythme pris par le FFS. Les deux conférenciers ont déploré l’importance donnée par la presse à ce “brouhaha” au sein du FFS, et de préciser que la presse ignore délibérément et superbement les activités politiques du parti et de considérer que la protesta menée est un fait marginal, qui cible uniquement Hocine Aït Ahmed.
Khaled Zahem