Trois mille décharges sauvages sont recensées à travers le territoire national, avec en somme, 30 000 t/j de déchets municipaux, 126 611 t/a de déchets d’activités de soins générés ces dernières année. Cela fait qu’une cape dangereuse soit atteinte ces dernières années par les proportions sans cesse croissantes de la pollution dans notre pays. D’ailleurs, c’est ce que reconnaissent même les responsables en charge du secteur de l’environnement qui ne cessent de chercher des solutions idoines, notamment en matière de réglementation et en procédés techniques à mettre en œuvre pour endiguer ce mal. Mais que dira-t-on de la responsabilité de chacun de nous dans ce désastre écologique patent ? La réponse est d’emblée simple ! Car si la gestion des déchets implique des programmes soignés qui doivent être mis en œuvre par les autorités, la responsabilité du citoyen est aussi engagée à plus d’un titre. Ce dernier est plus que concerné par la prévention et la protection de son environnement immédiat. C’est plutôt un devoir de citoyenneté que de veiller sur la propriété de son environnement, n’est ce pas ! La loi n° 01/19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion au contrôle et à l’élimination des déchets prévoit toute une batterie de moyens pour mieux gérer le secteur et tenter d’éliminer définitivement de notre paysage les décharges actuelles. Une nouvelle filière de traitement et de gestion des déchets est, donc mise en place. A voir ses contours, on dira, tout bonnement qu’elle est beaucoup plus respectueuse de l’environnement que l’ancienne. Pour faciliter le traitement et mieux adapter le dispositif aux exigences de protection de l’environnement, cette nouvelle nomenclature exige un tri sélectif des différents déchets. Ce qui fait qu’en plus des moyens modernes de gestion et de recyclage, dont la responsabilité de mise en fonction incombe aux autorités, il y a lieu, par contre de dire aussi que le geste simple qui consiste à jeter ses ordures dans des poubelles différentes selon leur nature, incombe aux citoyens : c’est une question de sens civique à laquelle il faut accorder beaucoup d’importance. Ce qui n’échappe pas d’ailleurs au dispositif mis en place qui d’ailleurs, avait mis en priorité, la sensibilisation du citoyen par rapport à cette question.
Le rôle inhérent à l’opinion publique
Agir en citoyen pour le respect de l’environnement, c’est aussi agir pour le développement durable. Il est ainsi admis que la prise en compte des problèmes écologiques ne s’est faite que depuis quelques années seulement, et ce, sous la pression de l’opinion publique et d’abord d’associations qui se sont consacrées à la défense de cette cause à l’échelle planétaire. La tendance économique mondialiste actuelle n’est pas en laisse pour autant que le libéralisme s’impose comme modèle à toutes les entités politiques actuelles, car poussant les pouvoirs publics à repenser leur politique de gestion en la matière. La création de conditions favorisant l’émergence d’un marché national des déchets, notamment avec l’introduction de la fiscalité écologique, la création de l’agence nationale des déchets, et l’institution du système national de reprise et de valorisation des déchets d’emballage “Eco-jem”, sont les symptômes révélateurs de cette maturation en matière de gestion du domaine. Cela sans ignorer pour autant l’effort consentit en matière de recherche pour le développement et l’adaptation de ce marché aux défis économiques de l’heure. Les accords d’associations et les différentes conventions internationales en matière commerciale dont l’Algérie est partie prenante, ont toujours porté sur ces questions environnementales, qui, désormais relèveront des caractéristiques de base de nos marchandises à écouler sur le marché international.Suite à cela et comme une suite logique des mutations opérées, les associations écologiques se trouvent au centre des débats aussi divers et diversifiés que le débat international sur le risques du changement de climat sous l’effet des activités économiques et les évolutions nécessaires dans l’industrie et la production d’énergie. Ainsi et dans un souci de prévention des catastrophes écologiques aux conséquences fâcheuses ; le débat à l’échelle nationale n’est pas en reste pour autant que même les débats locaux, en général et particulièrement à l’échelle des communes, prend sur l’aménagement du cadre de vie, et la protection de l’environnement le plus proche.Prise de conscience collective : Un moyen indiqué pour repousser le mal
L’action collective des citoyens ne doit pas se borner sur la revendication inhérente aux devoirs des autorités politiques, car elle doit d’abord passer par les comportements quotidiens de consommation, et de traitement des déchets. L’acte d’achat, a lui aussi un sens important pour conduire l’agriculture, et l’industrie à prendre en compte les équilibres écologiques dans leur mode de production. Une action citoyenne qui impliquerait tous les acteurs économiques et sociaux pour mieux défendre ce qui est communément connu comme étant le droit des futures générations.Cela implique, par ailleurs, une prise de conscience collective pour agir avec efficacité dans le sens de la protection de l’environnement. Car, dans le cas contraire où le citoyen s’abstient de contribuer à l’œuvre de protection de l’environnement qui est la sienne, les conséquences ne seront que fâcheuses à courts et long terme. Comme aussi, il ne faut pas omettre de relever le rôle prépondérant du gouvernement et sa responsabilité dans l’engagement des compagnes de sensibilisation à grande échelle, afin d’accroître l’intérêt pour la défense de l’environnement chez le simple citoyens.
Lyazid Khaber
