La donne sécuritaire en ce mois de carême est plus que déterminante, si l’on remarque de timides sorties de famille dans la ville de Tizi Ouzou, cela est essentiellement renvoyé au climat et l’ambiance regagnants dans la ville, qui n’offrent pas toutes les commodités surtout sécuritaires. Comme chaque année, les familles restent dans la position du “wait and see” la première semaine, cantonnées chez elles dans la chaleur du foyer et des invités avant de s’assurer qu’il est possible de faire des balades nocturnes en ville. Sinon, dès les premières minutes qui suivent la rupture du jeûne, ce sont des bataillons de jeunes qui envahissent les différentes artères de la ville, déambulant d’un coin à un autre, occupant les cafés, avec des cas de violences, de vols, d’agressions, signalés ça et là. De plus, ce qui est déploré à Tizi-ville, c’est cette absence d’espaces spécial familles, censés préserver une certaine morale, nécessaire à la convivialité des familles appelées à se retrouver ensemble. Les établissements supposés recevoir ces familles, sont pour cette année absents pour cause de travaux de rénovation, il s’agit de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, seul espace à Tizi-ville, où il est possible de faire le déplacement en toute quiétude. Son activité d’animation pour ce mois de Ramadhan est transféré au théâtre régional Kateb-Yacine, où un riche programme sera présenté. Les familles ne se délivreront de l’angoisse qui les ronge, qu’une fois que les forces de sécurité se manifesteront par une présence permanente. En effet, la lutte contre la recrudescence de la criminalité à Tizi Ouzou pour ce mois de Ramadhan, semble être bien partie et prise en charge par la sûreté de wilaya. C’est cinq fois l’effectif habituel quia été mobilisé. Des effectifs renforcés, que ce soit en tenue civile ou en uniforme mais aussi des groupes d’interventions mobiles sont de la partie et occupent de façon permanente et efficace le terrain, pour garantir du mieux qu’ils le peuvent la sécurité des biens et des citoyens. Un plan de travail et d’intervention est cogité à cet effet, en assurant des patrouilles pédestres en collaboration avec les éléments de la sûreté urbaine. les espaces ciblés pour une surveillance et potentiellement à risques de subir des actes vandales, sont grandes artères de la ville, les lieux publics, gares routières, station de fourgons, les grandes surfaces et les alentours des mosquée. Un plan musclé en moyens tant humains que logistique est mis en branle aux fins de parer à tous risques de dérapage. Même à la rupture du jeûne, des tournées sont au programme de la BMPJ, jusqu’à la reprise de l’activité des citoyens. L’attention particulière se focalise sur les édifices publics, qui doivent rester sous le regard vigilant des forces de sécurité. Le bilan de ces trois premiers jours de jeûne, a vu l’interpellation de pas moins de 68 jeunes au commissariat central. Certains en possession de stupéfiants, d’autres pour lesquels est lancé un mandat d’arrêt n’ont pas été relâchés pendant que les derniers, après contrôle de leurs pièces d’identité et vérification, ont repris leurs liberté. Tous les carrefours et points de contrôle connaissent un renforcement en éléments, et sont passés au peigne fin.La sécurité à Tizi-Ouzou, de jour comme de nuit en période de jeûne ou après, mérite d’être abordée avec le maximum de sérieux. L’état des lieux est au rouge, la délinquance et le laisser-aller, mènent tout droit vers une régression, source de toutes les violences et criminalités.
Khaled Zahem