Les habitants de Ouandadja ferment le siège de l’APC

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Des moins jeunes, des jeunes et des adultes se sont déplacés en grande masse depuis leur localité située à 15 km du chef-lieu pour se regrouper devant l’entrée principale de la mairie et bloquant ainsi tout accès des employés et les responsables locaux de leur municipalité.Cette action de démonstration se veut pour les contestataires un SOS pour tirer la sonnette d’alarme des autorités devant un danger réel de santé publique qui menace toute la population de cette localité en colère.Au malaise général qui règne depuis des années, engendrée par une malvie suite à un manque pluriel des moyens de vie décente dans cette contrée, le problème risque éminent de contamination du captage de Bouabdallah qui alimente Ouandadja, constitue le point nodal du désarroi de ses habitants qui crient à la “marginalisation et à la sourde oreille des autorités communales”.Cette situation, néanmoins dangereuse du risque de pollution de cette source d’eau pouvant engendrer l’apparition des MTA est imputée aux responsables de la commune de Barbacha, qui selon les protestataires “n’ont pas bougé le petit doigt au moment opportun alors que nous avons attiré leur attention à maintes reprises et depuis presque 20 ans”.A rappeler en effet que le captage des deux sources situées sur les hauteurs de la localité de Ouandadja a été effectué par les habitants eux-mêmes en 1983, alors que le réseau d’assainissement de la commune limitrophe de Benimohli (Sétif) qui est à l’origine de la pollution, a été réalisé en 1987, une date durant laquelle ont commencé et les requêtes et les SOS des habitants menacés par les MTA. En effet, dans un rapport de constatations du 14 mars dernier rendu public par le BHC de l’APC de Barbacha, l’on a rendu compte qu’un “affluent d’un débit important du bassin de décantation des eaux-usées de la localité de Letnayene, commune de Benimohli se déverse dans un torrent pouvant polluer le captage Bouabdallah situé dans le lit du torrent à 350 mètres en aval”.Dans le même document, il est dicté quelques mesures à entreprendre entre autres “la suppression du captage pollué à titre temporaire et le prolongement de la conduite d’assainissement sur une distance de 100 mètres en aval du captage”. A vrai dire, les deux mesures en question constituent la goutte qui a fait déborder le vase car, selon nos interlocuteurs, “à l’incapacité de procéder à la seconde solution de prévention définitive du problème, puisque relevant des prérogatives de l’APC de Béni Mohli qui a déjà affiché sa faiblesse financière pour le prolongement du réseau des eaux usées, l’APC de Barbacha pour sa part, n’a trouvé mieux que de sommer les habitants à ne pas consommer l’eau de la source “contaminée” tout en continuant toujours de les en approvisionner’.C’est en date du 17 septembre de cette année qu’un avis du BHC de l’APC interdit toute consommation de cette eau “jusqu’à la confirmation de sa potabilité”. Les habitants de Ouandadja qui crient haut et fort “ces faits accompli d’une pénurie programmée refusent même temps de perdre à jamais leur source d’eau contaminée qualifiée de “raison de vivre dans ce centre isolé”.Il se trouve que leur SOS a trouvé un écho auprès du chef de daïra de Barbacha qui s’est entretenu, avant hier, avec les représentants du village en colère. Selon le président de l’association locale de Ouandadja, le chef de daïra a annoncé aux contestataires “qu’une réunion le regroupant avec son homologue de Béni Ouartilane était programmée pour hier, afin d’instruire simultanément les deux walis de Béjaïa et Sétif, seuls habilités à mettre fin à ce calvaire qui n’est autre qu’un concentré d’une détresse de cette population qui se dit “victime de son attitude pacifique”.

Nadir Touati

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