l L’affaire de Hocine Chabet assassiné avril 2001 lors des évènements du Printemps noir aura lieu ce lundi lors d’une session spéciale au niveau du tribunal de Draâ El Mizan. Prévu en juin dernier puis reportée au 18 septembre dernier à la demande de la défense, cette affaire sera la première en ce qui concerne les victimes du Printemps noir qui ouvrira peut-être les procès autant attendus par les parents que par le Mouvement citoyen qui sera conduit par Belaid Abrika et qui sera présent devant cette instance judiciaire.
Concernant ce dossier, la famille a fait des pieds et des mains pour que cette affaire soit jugée. Le jeune Hocine Chaibet, rappelons-le, a été fauché à l’âge de quinze ans à Ait Yahia Moussa alors qu’il était à quelques deux cents mètres du lieu d’où ont été tirées les balles du côté du siège de la Garde communale, cartable à la main. Aujourd’hui, on peut lire sur la stèle qui a été érigée en sa mémoire : “Le jeune Chaibet Hocine, collégien de 15 ans est tombé sous les balles assassines des gardes communaux d’Ait Yahia Moussa”. Sa mère qui a perdu son mari, c’est-à-dire, dans des conditions similaires par le même corps ne veut plus entendre parler de pardon.
D’ailleurs, à chaque commémoration de cette date douloureuse, la pauvre maman ne fait que répéter les mêmes paroles : “Je ne pardonnerai jamais à ceux qui ont ôté la vie à mon cher fils et à son père”. Son frère Amar nous a fait savoir qu’il aurait même écrit à ce sujet au président de la Cour suprême. Le procès s’annonce décisif et complexe. Affaire à suivre.
H. N.