Registres de doléances : un vieux souvenir

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La mise à la disposition des citoyens de registres de doléances où ils signalaient toutes les contraintes rencontrées au niveau des institutions de l’Etat a été en son temps un moyen très efficace pour lutter et réduire les abus, la bureaucratie de la part des agents de l’Etat.

La loi réglementant cette opération fait obligation à toutes les administrations de déposer ces registres numérotés et paraphés bien en vue des citoyens qui ont plein droit de noter tout dépassement ou négligences constatés, ces registres ont longtemps, rien que par leur présence, tenu le rôle de sentinelles infaillibles et même “redresseurs de torts”.

Grâce à ce système, bien des administrations ont été “moralisées” avec une nette amélioration des prestations dès qu’un citoyen s’approche du registre ou fait mine de s’en servir, c’est le branle-bas de combat qui se déclenche dans le service, le mécontent est vite pris en charge et même “cajolé” aux fins de l’amener à renoncer à y inscrire ses remarques, c’est souligner l’importance de ces registres grâce auxquels les relations entre administrateurs et administrés se sont sensiblement améliorées.

Bien entendu ces registres ne sont pas appréciés de la même manière par les uns et par les autres tant ils paraissent utiles aux yeux de la population mais sont pris pour une source de problèmes par les fonctionnaires de l’Etat, à tel point qu’au jour d’aujourd’hui, elles ne sont pas très nombreuses les administrations qui gardent encore en place ces registres qui ont commencé à disparaître comme des étoiles filantes depuis environ une décennie, dès que l’un de ces registres s’éclipse pour une raison ou une autre (aménagement ou changement de bureau) c’est pour ne plus refaire surface.

Il n’y a qu’à faire un tour au niveau des administrations qui reçoivent le grand public telles que les services d’état civil au niveau des mairies, les caisses d’assurances sociales, les contributions, les urgences des hôpitaux entre autres pour se rendre compte de l’importance et la nécessité de relancer ce système de registre de doléances aux fins d’alléger le calvaire des citoyens et inciter nos administrations à assurer des prestations de gens d’un pays civilisé.

Omar Soualah

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