Il était dit que le passage de Yasmina à Tizi-Ouzou allait constituer un événement, la foule allait pointer mais ce n’était pas pour autant évident, encore moins un pari gagné d’avance que ce soit pour la chanteuse ou encore pour les organisateurs qui n’ont pas toujours été réjouis par l’affluence enregistrée lors de ces galas des soirées de Ramadhan. Finalement, le succès du spectacle de Yasmina a dépassé tous les pronostics. Ce fut franchement grandiose ! En deux mots elle a bien continué sur la lancée de Ali Ferhati qui comme à son habitude a drainé la grande foule la veille. Plus de milles billets vendus, Yasmina a chanté à guichets fermés à la grande frustration de ce public, resté dehors, contraint de repartir sans pouvoir accéder à l’intérieur de la salle de spectacle totalement noir de monde.
Ils étaient nombreux à être frustrés et à ne pas avoir le privilège de voir de plus près leur idole. Elle était très belle dans son ensemble noir. Le chapeau arboré lui ajoutait un petit quelque chose en charme même si ce look faisait rappeler aussi une certaine Domrane.
Derrière, son orchestre la suivait pas à pas, d’une note à une autre. Et ça fait un bel enchaînement de mots d’airs de musiques très propres à elle. Dans le public coloré, on apprécie, on exalte chacun à sa manière. On y danse, on chante avec la chanteuse en chœur, on sourit, on rit mais on a aussi pleuré. C’est connu, Yasmina est une artiste mélancolique, aussi paradoxalement que ce cela puisse paraître pour elle, elle doit d’ailleurs sa réussite à ses malchances, à ses malheurs, à ses infortunes… Forcement, elle n’est pas la seule à avoir des déboires dans la vie, surtout de ce côté cœur qui tue ! Ses admiratrices qui s’identifient à elle étaient là. Pas toutes certainement, mais une bonne partie. C’est celles-là sans doute qui ont versé des larmes.
Celles qui boivent les chants de Yasmina jusqu’à la lie… D’autres, les jeunes n’ont pas moins apprécié. Ils se sont bien défoulés. La seconde soirée prévue pour hier ne devait pas trop différer de la première. Il n’y a qu’un seul phénomène Yasmina.