A quelques encablures du Centre-ville de Kherrata se trouve la cité Tiatiline. Les habitants de cette coquette cité, surplombant un terrain rocheux limitrophe à l’oued “Agrioun” supportent leur mal en silence et ne veulent pas le montrer car même si dernièrement ce paisible quartier a bénéficié d’un projet de revêtement de leur chemin et dont les travaux sont achevés, les habitants, eux, ne comptent pas s’arrêter là. Au contraire, les membres de l’association de quartier et par le biais de leur président M. Yahiyaoui Lyazid, sont déterminés à poursuivre leurs revendications légitimes jusqu’au bout. Les caisses de l’Etat sont pleines. Nos demandes sont légitimes.
On est en 2006 et l’éclairage public dont est dépourvu notre quartier devient une nécessité absolue : on luttera jusqu’à ce que ce projet soit réalisé si Dieu le veut, déclare-t-il d’un air très énervé. A signaler aussi qu’à la tombée de la nuit, une obscurité totale règne et aucun déplacement n’est permis : les sorties deviennent dangereuses car les loups et les sangliers sont là. Ils circulent et vaquent dans cette obscurité sans qu’ils ne soient inquiétés par personne.
“C’est pour cette raison qu’on ne peut supporter plus que cela et l’inscription d’un projet de réalisation et de création d’un réseau d’éclairage public devient plus que nécessaire”, conclut le président de l’association dans son intervention.
Dans un autre volet et toujours dans le même contexte, les habitants de ce quartier réclament la réalisation d’une passerelle métallique reliant leur cité directement au Centre-ville de Kherrata car leurs enfants, et en particulier les scolarisés, empruntent quotidiennement l’oued avec tous les risques qu’ils peuvent encourir, surtout en période d’hiver où les lâchers d’eau provenant du barrage deviennent fréquentes et sans avis.
Pour cela, tous les habitants de la cité Tiatiline lancent un cri de détresse et exhortent les autorités compétentes à se pencher sérieusement sur leurs revendications légitimes pour apaiser un tant soit peu leur colère.
Smaïl Chenouf
