Après une épuisante journée de jeûne, la soirée qui se présente est “routinière”, on ne reste pas indécis devant un embarras du choix, nous proposant un programme riche et varié duquel nous devons sélectionner un moment agréable à passer.
Certains prennent la direction de la mosquée pour la prière et les “taraouih”, d’autres, histoire de se défouler, s’adonnent à une marche à pied pour dissiper quelque peu la paresse, et l’inactivité du corps et de l’esprit orientés juste pour les moments de passer à table.
Les cafés de l’ancienne gare Aomar, de ceux situés en bordure de la RN 5, s’accaparent la grosse affaire des veillées.
Ils proposent des parties de dominos, des jeux de cartes à la “ronda ou à la belote”. Ceux qui ne sont tentés ni par l’évasion des jeux, ni par aucune entreprise de “tuer le temps”, se rassemblent, à la place du chef-lieu de la commune, laquelle offre un cadre adéquat à des regroupements nocturnes.
Mais l’idée géniale et “libératrice”, puisque elle efface toute cette monotonie envahissante, est celle qu’a eu la Maison de jeunes d’Aomar, d’organiser des parties de boulisme à l’intérieur de son édifice, aux fanas épris par cette activité sportive. L’effet produit n’a jamais connu de pareil, auparavant des jeunes et moins jeunes, voire des familles, ont non seulement pris part à ces joutes, mais ils n’en reviennent pas lorsque leur montre indique, l’heure tardive d’une heure du matin.
Quelquefois, il suffit d’un rien pour créer un intérêt au sein même d’un public jugé d’avance non réceptif, et désintéressé. Le hasard fait bien les choses.
A. Chérif