Le compromis est-il vraiment utile ?

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Les soirées ramadhanèsque qu’organise la fondation Frederick Ebert en collaboration avec l’ambassade de l’Allemagne à Alger ont été clôturées dans la soirée d’avant hier, par une cenference-débat sous le thème « le pacte national économique et social ». ce thème a été décortiqué par, M. Boualem Derkaoui, membre de la direction de l’UGTA et ex cadre du ministère du Travail.

En préambule, ce dernier, a donné les différents aspects, fondements voir même les objectifs et le rôle ainsi que « les fruits » de ce compromis tant attendu dans le monde du travail d’une part et dans les rangs des masses populaires de l’autre. Ce pacte a été également un centre de plusieurs intrigues et préoccupations des syndicalistes présents à cette rencontre. Ces derniers n’ont pas manqué de relever les aspects négatifs que pourrait avoir ce pacte lors de sa mise en application.

Ce pacte, faut-il le rappeler, a été élaboré au mois de juillet dernier par un groupe de travail regroupant les parties de la tripartite à savoir le patronat, l’ugta et le gouvernement à travers son représentant, Tayeb Louh en l’occurrence qui a présidé la cérémonie de l’installation de ce groupe qui a pour mission d’élaborer ce fameux pacte tant attendu dans le monde du travail. Ce pacte alors, était une mouture finale, avalisé et signé entre les parties en concertation, lors de la 12eme Tripartite.

Lors de son intervention, M. Derkaoui, a fait savoir que le pacte en question intervient après la libéralisation du champ social, plus exactement après les événements de 1988. «Après avoir constaté que les entreprises étaient à l’arrêt, on a décidé de mettre des mécanismes concernant le dialogue social sur touts les fronts», a t-il déclaré. Selon le représentant de la centrale syndicale, le pacte national économique et social « n’est qu’un prolongement de l’apprentissage des évènements de 1988 ». ce dernier, a affirmé encore, que l’idée du pacte est né suite aux différentes tripartites, et ce à partir des années 1991. Une période caractérisée par une crise sociale et économique « aiguë ». attitude qui nous a poussé ajoute le conférencier à penser sérieusement à la nécessité d’élaborer, mais aussi la mise en œuvre de ce pacte.

En outre, d’après l’orateur, le pacte national économique et social repose sur 03 caractéristiques pour évaluer la portée pour le pays. Il est question des axes clairement définis pour permettre aux partenaires de s’engager sur des questions économiques et sociales, ce pacte doit avoir aussi une notion technique en plus de sa touche sociale et enfin le pacte devra être lié à une conjoncture économique et sociale qui le caractérise.

Au delà du pacte, le conférencier voit que les problèmes qui retardent l’investissement, est le développement spectaculaire du marché informel.

A noter que le débat a pris un autre chemin après l’intervention de certains syndicalistes sur l’importance de ce pacte «est- il vraiment utile ?», s’interroge l’un d’entre eux. Ces dernier faut t-il le souligner ont soulevé non seulement les inconvénients de ce pacte sur l’économie nationale, mais également sur la non concertation avec les autres syndicats autonomes ainsi d’autres organisations patronales (FCE) qui n’ont été convié a faire partie à l’élaboration de ce pacte.

Ils ont également soulevé le problème des privatisations des entreprises publiques, le plan d’ajustement structurel, le jet des travailleurs dans la rue, les réformes néo-libérales et notamment «le chèque à blanc de la centrale syndicale, qui au lieu de porter les revendications, les problèmes et les préoccupations des travailleurs au delà de toutes les considérations, a préféré cautionner et accompagner toutes les réforme libérales imposées par les puissances occidentales». a fait savoir un syndicaliste en marge de cette rencontre.

Ziyad Demouche

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