Place aux vêtements et aux jouets

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Après un mois de carême difficile si l’on sait que les prix de certains produits de base ainsi que des viandes rouges et blanches n’ont subi aucune baise sensible, les parents s’apprêtent à vivre d’autres moments de saignée. En effet, à quelques jours de la fête de l’AÏd El Fitr qui sera célébrée au plus tard mardi prochain, déjà les vêtements et autres gadgets pour enfants jonchent les étals et le trottoirs.

Si ces derniers étaient déjà squattés, ces jours-ci, on trouve plus de place pour y poser le pied. Les vendeurs occasionnels y exposent leurs marchandises. D’ailleurs, tout comme les autres années, nous avons remarqué que les jouets coûtent trop cher. Un père de quatre enfant doit débourser par moins de 1000 dinars pour satisfaire les petits caprices de ses mômes. “Ce n’est plus comme avant, aujourd’ui, ces gadgets importés coûtent trop cher. Cette autoélectrique n’est pas cédée à moins de cinq cents dinars”, nous dira un père accompagné de deux de ses enfants. Plus loin, un autre négocie le prix d’un piano pour enfants. Quant aux vêtements, c’est la ruée sur ceux d’occasion pour certains, et sur ceux “made in China”, pour d’autres. Ainsi, les démunis et même les cadres moyens préfèrent le “boulevard de la friperie”.

“Depuis que j’ai perdu mon emploi à la faveur de la restructuration de notre entreprise, c’est ici que je trouve mon compte. Vraiment, on arrive à dénicher de très belles occasions”, nous a déclaré un ex-travailleur de l’ex-Ewtr. Au marché central de la ville, il nous a été donné de relever certains prix. Un ensemble en jean pour garçonnet revient à 1800 dinars, une paire de chaussures à 1500 dinars… D’ailleurs, les parents ne se bousculent pas devant les étals de ces marchands. Ce sont plutôt ceux qui exposent les vêtements de marque asiatique qui vendent le plus.

Les parents sont conscients du problème de la contrefaçon, mais ils les choisissent en raison de leurs prix abordables.

En revanche, ces derniers jours de Ramadhan, il n’y a presque pas de veillées notamment depuis le lâche assassinat perpétré à l’encontre de feu Rabah Aïssat, président de l’APW de Tizi Ouzou.

Amar Ouramdane

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