Un échec réussi

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Quelque 800 personnes (600 selon la police) ont battu hier, le pavé de la ville de Tizi Ouzou, à l’appel de la Coordination locale des étudiants (CLE).Un appel qui a été appuyé par la frange des archs antidialoguistes et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) où figurait son président Saïd Sadi qui était très discret, camouflé par des militants physiquement géants.Le président du RCD marchait tête baissée durant une dizaine de minutes avant de s’éclipser, puisque la marche était tout bonnement un cinglant échec.Ont pris, également part à cette action les frères Lounaouci et des responsables communaux qui ont adopté la même démarche que leur chef, avant de réapparaître à la fin de la marche. Six carrés, composés chacun d’eux d’une centaine de personnes au plus, ont donné le coup de starter de cette action aux environs de 10h 30, à partir de Hasnaoua.A l’arrivée du quatrième carré au niveau de la cité des Genêts, des jeunes de ce quartier l’ont arrosé de quelques jets de pierres.Le pire a été évité grâce à l’intervention de personnes âgées de cette cité qui ont interpellé les jeunots.Quant aux slogans brandis, ils diffèrent d’une foule à une autre.Alors que le premier carré formé par les étudiants revendique la réhabilitation de l’université, les autres «s’acharnaient» sur la personne du chef du gouvernement traité de tous les noms.Tandis que sur les banderoles déployées on pouvait lire des revendications propres aux étudiants telles que «Non-violation des franchises universitaires», «Le respect et la promotion des droits de l’homme» et «Tamazight langue nationale et officielle» etc.Les manifestants se sont dispersés ensuite dans le calme au niveau de l’université.

Des comités autonomes en colèreLa marche organisée par la CLE n’a pas reçu l’aval de tous les comités autonomes des facultés et départements de l’université Mouloud-Mammeri.Dans une déclaration rendue publique, huit comités (COINSECO, CIB, CEPSY, CIDBK, C ex-habitat, CGM, CCUH et CSE) on dénoncé les organisateurs qui ont violé les principes de la Coordination locale des étudiants.«Une fois de plus, la communauté estudiantine vient d’assister médusée à l’usurpation de son principal cadre d’expression…par un groupuscule d’étudiants militants», lit-on dans le document.«L’objectif», rédigent les rédacteurs «est de repositionner leur parti gagné par la lèpre sur l’échiquier politique duquel il a été disqualifié».Les comités déclarent que cette action a été décidée «unilatéralement par les relais traditionnels du pouvoir». Les huit comités autonomes qui se sont démarqués de cette action la qualifient de «supercherie» et «manipulation», disent qu’elle vise réellement à instrumentaliser la communauté estudiantine et sa mobilisation pour des objecifs bassement partisans».Ces organisations estudiantines ont appelé l’ensemble des étudiants à plus de vigilance.

M. Aït Frawsen.

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