Là, tout les préparatifs d’un grand gala étaient déjà mis en branle pour un après-midi plein de musique. Des lors, à 13 heures, les gradins commençaient à se remplir au fur et à mesure que des foules continuaient d’affluer et d’investir, faut de place, le terrain. Sous un soleil de plomb, certains se sont même amassés devant la scène en attendant le coup d’envoi de la soirée. Sans tarder et pour donner le coup de starter à la manifestation, une minute de silence fut observée en compagnie de l’hymne national version “aghuru”, doigts en V pour saluer comme un seul homme la mémoire des martyrs du Printemps noir. Puis des délégués du Mouvement citoyens ont été invité pour prendre la parole. Les intervenants, Belaïd Abrika et Mouloud Boukella, entre autres, ont tour à tour, souligné “les acquis arrachés jusque-là, par le mouvement”, mettant ainsi l’accent sur le processus de mise en application de la plate-forme d’El Kseur. “Cette année, ce qui diffère de la commémoration de 20 Avril de celle des années précédentes que cette célébration intervienne, aujourd’hui, dans un contexte particulier, c’est la coïncidence avec la mise en œuvre de la plate-forme d’El Kseur”, convergent-ils, tous, à dire. S’en est suivi Guermah Khaled, père de Massinissa, “détonateur” des évènements sanglants qu’à connus la Kabylie. Il prononcera, avec beaucoup d’émotions, quelques mots : “Aujourd’hui, nous célébrons avec une pieuse pensée à la mémoire des martyrs du Printemps noir et de la démocratie”, a-t-il dit avant de lancer appel à l’union.“L’union fait la force”, estime-t-il car, selon, lui, “avec la fraternité nous arrivons à faire face à ce pouvoir mafieux et assassin et arracher la plate-forme d’El Kseur”. D’autres, pour laisser place à la chanson et donner le ton à un gala artistique, le chanteur Belaïd Tagrawla a eu l’honneur d’ouvrir le bal de la soirée. Ainsi, avec une chanson dédiée à la mémoire du rebelle, Matoub Lounès, il a vite emballé le public alors qu’Oulehlou a gavé, à son tour, les présents par ses fameux tubes édifiés lors du Printemps noir. Par ailleurs, venu de France, juste pour prendre part à ce gala, Akli D. a créé, lui aussi, une ambiance surtout lorsqu’il chantait “Akaydous”. Le “Bob Marlet” kabyle a, donc, mis le baume dans les cœur de l’assistance.Par ailleurs, à l’heure où nous écrivons, le gala poursuivait son cours à Farid Gaya, Boudjemaâ Agraw, Ouazib et tant d’autres artistes sont attendus pour agrémenter la soirée qui s’étalera, selon les organisateurs jusqu’à tard dans la nuit.Par ailleurs, la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a vécu, elle, également, pareille ambiance. Une grande esxposition a été organisée par le mouvement cultuel berbère en collaboration avec le tissu associatif amazigh. De nombreuses autres activités étaient également de la partie. Le théâtre, la poésie et même des conférences-débats ont duré la journée. La maison de la culture de la ville des Genêts a enregistré une affluence considérable.Dès l’ouverture des stands, la salle d’exposition est prise d’assaut. Par un afflux et reflux des visiteurs venus des différents coins de la Kabylie. Les lieux étaient, en quelque sorte, hier, en guise d’un véritable lieu de pèlerinage pour des citoyens de tous âges.Enfin, la communauté universitaire de Tizi Ouzou n’a pas été en resté de cette journée. D’intenses activités étaient au rendez-vous que ce soit à la résidence des jeunes de M’douha ou à Bastos.
A. Hafidh et Lyes B.
