Rapport final samedi prochain

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Les deux groupes de travail qui ont été installés, récemment, par le ministère de l’Éducation nationale sur la violence scolaire et les cours particuliers, vont rendre leur rapport final, samedi prochain. En effet, les syndicats du secteur de l’éducation et les parents d’élèves ont proposé plusieurs solutions pour mettre un terme à ces phénomènes qui parasitent l’asphère de l’enseignement. Ils étaient unanimes à dire que la surcharge des classes est l’une des causes principales de la prolifération des cours particuliers et la violence scolaire. Selon le porte-parole du conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour, la première solution qu’il faut apporter à ces deux phénomènes, «c’est de mettre en place de nouvelles structures scolaires, pour réduire la surcharge des classes», a-t-il plaidé. Et d’ajouter qu’ «à travers l’amélioration des conditions d’enseignement, les élèves ne seront pas obligés d’aller vers les cours particuliers», a encore insisté M. Idir. Ce dernier a mis en avant, également, la nécessité d’assurer «un bon encadrement au niveau des écoles pour lutter contre la violence scolaire», a-t-il dit. L’interlocuteur a tenu à afficher le refus de son organisation syndicale quant aux solutions proposées par lesdits groupes concernant la réglementation des cours particuliers et l’introduction des sociétés sécuritaires et les caméras de surveillances. «On ne partage pas ces propositions, car la réglementation de ce phénomène va aider seulement les écoles privées à remplir leurs caisses», a-t-il martelé. Selon le coordinateur national du syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane, il faut s’attaquer aux causes avant d’aller vers la réglementation des cours particuliers. «On doit trouver une solution définitive à ce phénomène avant de le régulariser, et après cela reste une liberté individuelle», a suggéré M. Meriane. Selon lui, il est nécessaire, également de résoudre la problématique de la surcharge des classes. «Dans les conditions actuelles, les élèves ne peuvent pas avoir un bon enseignement», a-t-il lancé avant de souligner l’importance d’augmenter à 800 Da la valeur des heures de rattrapage, «afin d’encourager les enseignants à assurer ces cours», a-t-il dit. Le coordinateur national du Snapest a plaidé aussi pour la programmation des activités culturelles dans les établissements scolaires. De son côté le président de l’association des parents d’élèves, Khaled Ahmed, a avancé une série de propositions. Il s’agit au premier lieu d’assurer des cours de soutien dans les établissements scolaires, l’installation d’un observatoire pour la lutte contre la violence scolaire et la création des cellules d’écoute au niveau des écoles «pour rapprocher les élèves de l’administration», a-t-il dit.

Samira Saïdj

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