C’est sous le signe “L’histoire, mémoire des peuples en marche” que la maison de jeunes de Tazmalt organise la première rencontre sur le chahid, le colonel Abderahmane Mira qui s’étale du 1er au 6 novembre.
Sixième coup d’envoi de cette rencontre, première du genre, a eu lieu, en cette date commémorative du 1er Novembre, par un riche programme élaboré à cette occasion par une exposition sur la guerre de Libération de cette localité aux mille chahid ainsi qu’une exposition vente de livres de la librairie Carrefour d’Akbou.
La deuxième journée a été marquée par la visite de M. Dahou Ould Kablia, président de l’Association des anciens moudjahidine du MALG (ministère de l’Armement et des Liaisons générales) qui a tenu une conférence à la maison de jeunes de Tazmalt. A une question posée par l’assistance sur Abane Ramdane, M. Ould Kablia dira que “Abane Ramdane a été victime de ses frères de combat et je ne pourrais pas dire plus que ce qu’avait écrit Ferhat Abbas”.
Quant au rôle du MALG durant la guerre de Libération, M. Dahou en tant que président de l’Association des anciens du MALG, a décliné le cheminement de la guerre de Libération nationale à partir du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 54 dont les résultats dès le départ ont été positifs. Pour le conférencier, le Congrès de la Soummam a créé un fossé entre la délégation extérieure et les responsables à l’intérieur dont Abane qui a critiqué la mollesse de la délégation et dont l’action au départ était lente.
Celui-ci avait, d’ailleurs, reproché à la mission envoyée pour plaider la cause algérienne et envoyer pour plaider la cause algérienne et pourvoir les maquis en moyens militaires ? car les résultats étaient faibles au départ en raison des difficultés des contacts et l’environnement défavorable marqué par les relations peu solides avec les autorités du Caire dont Djamel Abdenacer qui avait des intentions paternalistes. Abane Ramdane libéré en février 1955, a critiqué les gens qui ont fait déclencher la guerre sans assises et sans organisations. Il avait alors entrepris des contacts et rassemblés les différentes tendances du mouvement nationale UDEMA, UGMA et les centralistes entre autres.
Au menu de ces activités qui s’étalent sur une semaine et après la conférence sur la littérature algérienne pendant la guerre de Libération placé à celle de l’intellectuel et son apport pour la guerre animée par Tahar Benaïcha.
Celle-ci bien que d’une importance capitale, n’a pu drainer grand monde un constat amer fait par bon nombre d’observateurs qui n’ont pas manqué de dénoncer ce désintéressement total du public qui a toujours affiché son indifférence à ce genre de rencontres sur l’intellectuel, la littérature, alors que la maison de jeunes multiplie ses efforts pour une bonne prise en charge de cette frange de la société avide de savoir, de perfection et de loisirs.
Achiou Lahlou
