«Quelque 3 000 insuffisants rénaux ont bénéficié d’une transplantation d’organes provenant de donneurs en Algérie», a affirmé le président de la Fédération algérienne de l’association des insuffisants rénaux, Mohamed Boukhars, lors d’une journée de sensibilisation sur le don d’organes, organisée samedi dernier par l’association des insuffisants rénaux.
D’après lui, la plupart des donneurs de reins sont des proches des malades. «On trouve rarement un donneur anonyme qui offre son rein, comme c’est le cas dans d’autres pays», a-t-il déploré. La demande demeure, selon lui, très importante. Le président de la Fédération a, dans ce contexte, fait état de 26 000 malades souffrant d’insuffisance rénale en Algérie, dont près de 10 000 nécessitant une transplantation pour en finir avec leurs souffrances et de l’hémodialyse, considérée actuellement comme leur seul espoir de survie.
«Mais, malheureusement, il est impossible pour l’heure de répondre à ces demandes», a déploré le président de la fédération en question. Toutefois, Mohamed Boukhars a assuré que de grands efforts ont été consentis par l’État pour améliorer la prise en charge des insuffisants rénaux. Pour illuminer ses dires, il cite la réalisation de 400 centres d’hémodialyse répartis à travers le pays, la disponibilité des médicaments et les analyses nécessaires.
«L’État mobilise un coût total de prise en charge des malades de près de 130 millions DA par jour», a-t-il affirmé. Le président de la Fédération algérienne de l’association des insuffisants rénaux estime que «malgré ces efforts, il reste beaucoup à faire pour améliorer la prise en charge des malades, tels que mettre à leur disposition l’ensemble des spécialistes, mener des actions correctives pour pallier à certains dysfonctionnements d’ordre bureaucratique et participer à des actions de sensibilisation des citoyens quant à l’importance du don d’organes».
Rappelant, toutefois, que Dr Radia Kriba, chargée du projet de greffe au ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière avait affirmé qu’en Algérie, plus de 430 spécialistes et 933 médecins généralistes prennent en charge les insuffisants rénaux dans quelque 350 centres d’hémodialyse à travers le territoire national relevant des secteurs public et privé».
Elle avait expliqué dans ce sens que «le registre des insuffisants rénaux, lancé en 2017, va permettre de mieux gérer la liste d’attente qui compte plus de 24 000 malades et de préparer l’implantation d’organes prélevés à partir de cadavres».
L. O. CH